Après les attentats, la cote de confiance de François Hollande a bondi de 20 à 22 points dans les sondages. Un regain de popularité qui s’explique par l’onde de choc des attentats mais pas seulement, selon Alain Duhamel. “Les attentats ont paru tellement barbares et inattendus qu’il y a bien sûr eu un mouvement de rassemblement instinctif derrière le chef de l’État” explique l’éditorialiste qui parle de “réflexe national”.
Mais ce regain de popularité trouve également son explication dans “la gestion des symboles qui ont suivi comme le Congrès de Versailles ou encore la cérémonie solennelle aux Invalides”. Des décisions quotidiennes policières juridiques constitutionnelles ont été rapidement prises. Ainsi, “les Français ont eu le sentiment d’avoir un vrai chef d’État”.
Le Front National est dans un mouvement de progression continu
Alain Duhamel
D’un autre côté, il n’y a rien d’étonnant à voir le Front National gagner du terrain, juge Alain Duhamel. “On avait pu voir le parti gagner de l’ampleur aux européennes, aux départementales et on le verra bien sûr aux régionales”. Il s’agirait d’un “mouvement de continu pour le Front National” car “les Français ont voulu aussi bien soutenir François Hollande que sanctionner les socialistes”. Le regain sera-t-il durable ? Des facteurs vont dans ce sens, juge l’éditorialiste, même si cela dépendra du “candidat qui sera en face du président”, soulignant que si François Hollande a “gagné des points auprès de l’électorat de gauche, ce n’est pas le cas à droite”.
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