L'affaire fait grand bruit malgré sa prescription. Le journal Ebdo a publié ce vendredi 9 février un article dans lequel, sous couvert d'anonymat, une femme confirme avoir porté plainte pour abus sexuels, en 2008, contre l'actuel ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. L'identité de celle-ci a depuis été révélée par plusieurs médias et la plaignante, petite-fille de l'ancien président François Mitterrand, découvre son nom de toutes parts dans les médias.
"Elle n'a pas souhaité ni médiatiser ni traîner, à l'époque, Monsieur Hulot devant les tribunaux, mais elle a souhaité lui faire sentir le vent du boulet et lui faire comprendre quel était, des années après, son ressenti intime", explique Michel Dufranc, l'avocat de la plaignante, invité de RTL Soir, ce vendredi 9 février.
Les faits présumés se sont déroulés il y a plus de 20 ans, et l'affaire est par conséquent prescrite. "La règle de la prescription, c'est l'extinction de l'action publique dans le temps, ni plus, ni moins. Lorsque l'on s'y prend trop tard on ne peut plus poursuivre, réaffirme par conséquent maître Dufranc. (...) Il n'y a pas de débat judiciaire, mais ça n'a pas pour effet de changer pour Pascale Mitterrand son appréciation sur les faits qu'elle a vécus en 1997", nuance-t-il.
Elle n'a strictement aucune espèce de vue politique de quelque sorte que ce soit
Michel Dufranc, avocat de la plaignante
Toutefois, l'avocat insiste sur le fait qu'"il n'y a pas de guerre Mitterrand-Hulot". ""Pour Hulot, je pense qu'elle ne souhaite strictement rien, pour elle-même elle souhaite surtout retrouver l'anonymat qui est le sien. Elle n'a strictement aucune espèce de vue politique de quelque sorte que ce soit. Il n'y a pas de volonté de déstabiliser politiquement Monsieur Hulot et d'ailleurs si elle avait voulu le faire elle avait dix occasions de le faire depuis 1997. Or, elle ne l'a pas fait", insiste son avocat.
Les journalistes d'Ebdo "avaient été saisis d'informations concernant cette affaire et sont allés ensuite vérifier ce qu'ils avaient appris", explique Michel Dufranc, narrant la manière dont l'affaire a été révélée au grand jour. "Ce n'est en aucun cas Pascale Mitterrand qui a pris l'initiative d'une quelconque communication auprès de qui que ce soit. Les faits sont anciens, il va de soi que si elle avait souhaité communiquer, elle avait largement le temps de le faire entre 1997 et 2018. Si elle ne l'a pas fait quand c'était utile en temps médiatique, elle n'avait aucun motif de le faire aujourd'hui."
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