Le bureau à l'Assemblée nationale de Jean-François Copé a été perquisitionné ce mardi 22 janvier dans la matinée par la police judiciaire dans le cadre de l'affaire Bygmalion. Il a fallu l'autorisation du président de l'Assemblée Claude Bartolone. L'ancien président de l'UMP s'apprêtait à partir en province, il a fait machine arrière pour pouvoir être présent aux côtés des policiers ce matin.
Outre l'Assemblée, son bureau à la mairie de Meaux (Seine-et-Marne) et son domicile ont également fait l'objet de perquisitions, a indiqué une source policière à l'AFP, précisant que "des documents ont été saisis", notamment des agendas.
Des perquisitions avaient déjà eu lieu en mai et en octobre au siège de l'UMP. Celles de jeudi interviennent au lendemain de la levée de l'immunité parlementaire du député UMP Philippe Briand, l'ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, par le bureau de l'Assemblée nationale.
Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer quel était le rôle et les connaissances de Jean-François Copé, qui était à l'époque secrétaire général de l'UMP, dans le système de fausses factures mis en place pour imputer frauduleusement à l'UMP des dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 et permettre que son budget ne dépasse pas le plafond autorisé de 22,5 millions d'euros.
Ces factures pour des conventions de l'UMP, dont certaines étaient fictives, étaient émises par Event and Cie, filiale de Bygmalion chargée des meetings de Nicolas Sarkozy, et fondée par Bastien Millot et Guy Alvès, deux proches de Jean-François Copé.
Sept personnes ont déjà été mises en examen dans ce dossier, quatre anciens dirigeants de Bygmalion ou d'Event and Cie et trois anciens cadres de l'UMP, dont son ex-directeur général, Eric Cesari, un proche de Nicolas Sarkozy.
Jérôme Lavrilleux, le seul à l'UMP qui a reconnu la fraude, affirme qu'elle a été décidée et mise en place après l'élection présidentielle perdue par Nicolas Sarkozy, alors que plusieurs cadres de Bygmalion situent la prise de décision au début du mois d'avril 2012, bien avant le 1er tour.
L'enquête a été ouverte notamment pour abus de confiance mais a été étendue depuis au délit de financement illégal de campagne, une infraction qui peut viser Nicolas Sarkozy.
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