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Paris : découverte d'un engin explosif devant un immeuble, 6 interpellations
Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête lundi 2 octobre, après la découverte de bonbonnes de gaz avec un dispositif de mise à feu dans le XVIe arrondissement parisien.
Le pire a peut-être été évité. Une enquête antiterroriste a été ouverte lundi 2 octobre après la découverte dans la nuit de vendredi 29 à samedi 30 septembre de quatre bonbonnes de gaz et d'un dispositif de mise à feu dans le hall et à l'extérieur d'un immeuble du très chic XVIe arrondissement de la capitale. Les enquêteurs s'interrogent sur le choix de cet immeuble comme cible éventuelle.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", "tentative de destruction par un moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste" et "tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste". D'après les premiers éléments de l'enquête, [les suspects] ont essayé à plusieurs reprises d'actionner le dispositif, qui était puissant, à distance. En vain".
La police a découvert deux bonbonnes de gaz dans le hall de cet immeuble du quartier de la porte d'Auteuil et deux autres sur le trottoir. Les enquêteurs ont retrouvé la présence d'hydrocarbures autour de bonbonnes ainsi qu'un téléphone portable avec des fils aux extrémités, s'apparentant à "un dispositif de mise à feu", ont précisé ces deux sources.
Six individus interpellés
C'est un locataire de l'immeuble situé au 31 rue Chanez, réveillé par des bruits suspects et une odeur d'hydrocarbure, qui a alerté les secours après la découverte des bonbonnes dans le hall d'entrée. "Ce dispositif était parfaitement confectionné", a confié une source proche du dossier au Point. L'engin n'a pas fonctionné pour des raisons qui restent encore à déterminer.
Cinq individus ont été interpellés dans la foulée, selon des sources proches de l'enquête, dont certains dans les communes d'Arpajon et de Draveim, deux communes situées dans l'Essonne, précise Le Point. Une sixième personne, une femme âgée de 24 ans, a été placée en garde à vue mercredi 4 octobre dans la soirée.
Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a annoncé que l'un des interpellés est fiché par les services de renseignement pour radicalisation. "Parmi les personnes qui ont été arrêtées, l'un était fiché au fichier FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, ndlr), ça veut dire radicalisé", a déclaré le ministre sur France Inter. C'est une empreinte retrouvée sur une des bouteilles de gaz qui a permis aux enquêteurs de remonter jusqu'à lui
Ces faits sont intervenus 24 heures après l'attaque au couteau à la Gare Saint-Charles de Marseille, qui a fait deux victimes. L'assaillant, âgé d'une trentaine d'années et qui ne portait pas de papiers sur lui aurait crié "Allahou Akbar". Il était connu pour des faits de droit commun sous plusieurs identités, selon des sources proches de l'enquête.
