Comment l'assaillant de la gare Saint-Charles de Marseille a-t-il pu rester sur le territoire français alors qu'il était en situation irrégulière et connu pour des faits de droit commun ?
L'homme abattu après avoir tué deux jeunes femmes de 20 ans, dimanche 1er octobre lors d'une attaque au couteau revendiquée par Daesh, était un sans-abri toxicomane. Interpellé pour la dernière fois deux jours avant l'attaque, il aurait dû être expulsé. Cela ne s'est toutefois pas produit, faute d'un feu vert de la préfecture.
La procédure s'est déroulée en deux temps. D'abord la garde à vue pour vol à l'étalage, de vendredi à samedi. L'homme est entendu par des officiers de la police judiciaire de Lyon. Après une rapide enquête, ils considèrent qu'ils n'ont pas assez d'éléments. La procédure est donc classée sans suite.
Seulement, le futur assaillant de Marseille a présenté un passeport tunisien sans visa en règle. Après sa garde à vue, il aurait donc dû faire l'objet de ce qui s'appelle une OQTF, une obligation de quitter le territoire, c'est la règle, avec un éventuel placement en rétention.
Samedi, pourtant, la préfecture de Lyon n'a pas pris cette décision. Les services chargés des étrangers ont choisi de relâcher l'homme, sans engager de procédure d'expulsion. Selon nos informations, il s'agirait d'un enchaînement de circonstances, notamment un problème de places au centre de rétention de Lyon-Saint-Exupéry. La question en tout cas met à mal à l'aise la préfecture de Lyon, qui n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a décidé de saisir l'Inspection générale de l'administration (IGA) afin qu'une enquête administrative soit menée et fasse "toute la lumière" sur cette affaire d'expulsion manquée. Les conclusions devront être rendues "sous une semaine", a précisé le ministère de l'Intérieur.
En 2005, l'expulsion de l'assaillant de Marseille avait déjà échoué par manque de place. Pendant quatre ans, il s'était alors fait discret disparaissant des radars avant d'être retrouvé du côté de l'Italie. Selon nos informations, il possédait un permis de séjour italien entre 2009 et 2017 et souhaitait prochainement y retourner.
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