Barack Obama a souligné que Washington était prêt à "une action militaire ciblée et précise si et quand (...) la situation sur le terrain l'exige", lors d'un briefing à la Maison Blanche. Les Etats-Unis ont renforcé ces derniers jours leurs vols de surveillance du territoire irakien, y compris à l'aide de drones et de chasseurs F-18 décollant du porte-avions George H.W. Bush, qui croise actuellement dans le Golfe.
Le gouvernement irakien, qui a rappelé les officiers réservistes, a officiellement demandé aux Etats-Unis de mener des frappes aériennes, deux ans et demi après le retrait de leurs troupes d'Irak.
Les Etats-Unis vont également envoyer quelque 300 conseillers militaires américains, issus des forces spéciales. Ils auront pour mission d'"entraîner, assister et soutenir" les forces irakiennes.
Après huit ans de guerre en Irak et près de 4.500 morts, "les forces américaines ne retourneront pas au combat en Irak", a martelé M. Obama. "Mais nous aiderons les Irakiens dans leur combat contre les terroristes qui menacent le peuple irakien, la région et les intérêts américains".
Washington est prêt à créer des "centres opérationnels conjoints", à Bagdad et dans le nord de l'Irak, afin de partager les renseignements et coordonner la planification des opérations contre les jihadistes de l'EIIL.
Obama a précisé que toute décision d'action militaire se ferait "en étroite consultation avec le Congrès, les dirigeants irakiens et ceux de la région".
Le président américain a d'ailleurs annoncé l'envoi ce week-end du chef de la diplomatie John Kerry au Moyen Orient et en Europe pour des consultations sur l'Irak, appelant une nouvelle fois Maliki, honni par la minorité sunnite qui l'accuse de la marginaliser, à relever le "défi" de l'ouverture à toutes les communautés.
Ce n'est pas à nous de choisir les dirigeants irakiens
Barack Obama
"Ce n'est pas à nous de choisir les dirigeants irakiens. Il est clair, cependant, que seuls les dirigeants qui peuvent gouverner en incluant (les différentes sensibilités et religions) peuvent être vraiment en mesure d'aider les Irakiens à traverser cette crise", a jugé le président américain.
Le gouvernement Maliki, au pouvoir depuis 2006, est miné par les divisions confessionnelles et confronté à des violences meurtrières depuis plus d'un an, alimentées par le mécontentement de la minorité sunnite et la guerre en Syrie voisine où l'EIIL est aussi actif.
Appuyé notamment par des partisans du président sunnite Saddam Hussein renversé par l'invasion américaine en 2003, l'EIIL a pris la deuxième ville d'Irak, Mossoul, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord).
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