Vladimir Poutine a quitté précipitamment le sommet du G20, qui se tenait à Brisbane, en Australie, après avoir essuyé de nombreuses critiques de la part de ses homologues concernant la situation en Ukraine. Mais le président russe n'a pas l'air gêné d'être isolé sur la scène internationale.
L'une des raisons de ce détachement : il estime tout simplement avoir raison dans le conflit ukrainien. Pour lui, qui regrette la grandeur de l'ex-URSS, les pays limitrophes à la Russie doivent rester sous sa coupe économique et politique. Il considère légitime que l'Ukraine soit dans son giron, et non seulement la Crimée, mais aussi l'Est du pays, dont une partie de la population est russophone.
Il est donc prêt à se faire l'ennemi de la communauté internationale, en particulier de l'OTAN. Et cela lui profite en interne : il apparaît comme un homme fort, digne de la Russie, qui résiste à l'Occident, souvent jugé comme décadent par l'opinion publique russe. Et les sanctions économiques infligées à l'Europe et aux États-Unis éclipsent ses propres mauvais résultats, ce qui permet de ressouder la population russe, qui souffre contre les Occidentaux.
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