Le blocage se poursuit en Espagne. Jeudi 5 septembre, la justice espagnole a suspendu la séance parlementaire prévue lundi prochain au Parlement catalan, au cours de laquelle une déclaration d'indépendance était envisagée.
Depuis plusieurs semaines, les indépendantistes catalans et le gouvernement central se livrent à un bras de fer sur fond de référendum pour l'autodétermination de la Catalogne. Un scrutin que Madrid refuse de reconnaître, craignant une remise en cause de l'unité de l'Espagne.
Pour Madrid, l'indépendance de la Catalogne signifierait la disparition d'un pan entier de son économie. Car la Catalogne est un poids économique essentiel pour le pays : elle représente 16% de la population, 19% du PIB et est la 1ère région touristique.
Cette crispation n'est pas récente : cela fait des années que les Catalans demandent à avoir davantage d'autonomie, en particulier sur les impôts, et que Madrid refuse catégoriquement toute négociation.
L'autre explication à ce blocage est historique et culturel. A l'époque du franquisme, la Catalogne, davantage républicaine que l'État fédéral, a subi les répressions du gouvernement central. Durant cette période, l'État catalan avait perdu son autonomie et s'était vu interdire l'usage de sa langue.
Face à la situation en Espagne, l'Union européenne craint désormais une contagion à d'autres régions d'Europe. Les Écossais ont déjà organisé un référendum pour sortir de la Grande-Bretagne et sont tentés d'en refaire un, puisque cette dernière souhaite elle-même sortir de l'Union européenne. En Vénitie et en Lombardie, des référendums consultatifs doivent également être organisés le 22 octobre pour une plus grande autonomie de ces régions par rapport au gouvernement de Rome.
Face à ces risques de morcellement de pays européens, l'Union européenne elle-même craint un démantèlement de son organisation. Si la Catalogne obtenait son indépendance, elle sortirait de fait de l'Union européenne car cette situation n'est pas prévue dans les traités. Il faudrait dès lors qu'elle renégocie sa réinsertion. Or, elle aurait besoin pour cela de l'approbation de l'ensemble des pays de l'Union européenne... Y compris de l'Espagne, qui pourrait s'y opposer fermement.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte