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Le président catalan demande "une médiation", rejetée dans la foulée par Madrid

Le président indépendantiste de la Catalogne, Carles Puigdemont, a reproché au roi Felipe VI d'avoir "délibérément ignoré" des millions de Catalans.

Le roi d'Espagne, Felipe VI, entouré du président du gouvernement Mariano Rajoy et du président régional Carles Puigdemont

Crédit : JOSEP LAGO / AFP

Martin Planques & AFP

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Le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, s'est exprimé officiellement mercredi 4 octobre en réponse au roi Felipe VI. Ce dernier avait déclaré la veille que les dirigeants catalans s'étaient mis "en marge de la démocratie". Les dirigeants séparatistes ont réaffirmé qu'ils allaient proclamer l'indépendance, en dépit des avertissements de la tête couronnée espagnole.

Le dirigeant catalan est apparu très calme, mais est resté très critique à l'endroit du souverain espagnol : "le roi adopte le discours et les politiques du gouvernement de Mariano Rajoy qui ont été catastrophiques pour la Catalogne et ignore délibérément des millions de Catalans qui ne pensent pas comme eux". 

Il a affirmé avoir reçu plusieurs offres de services de médiateurs pour régler son conflit avec Madrid, mais accusé le gouvernement espagnol de n'en avoir accepté aucune.

Le gouvernement espagnol répond dans la foulée

Le gouvernement espagnol n'a pas attendu longtemps pour répondre à l'appel du président indépendantiste. "Si Carles Puigdemont veut parler ou négocier, ou envoyer des médiateurs, il sait parfaitement ce qu'il doit faire auparavant : se remettre dans le chemin de la loi, qu'il n'aurait jamais dû quitter", a affirmé la présidence du gouvernement dans un communiqué. 

À aucun moment de son discours, Carles Puigdemont n'a prononcé le mot "indépendance". Mais la Catalogne pourrait la proclamer dès lundi, au cours d'une session parlementaire convoquée par les dirigeants séparatistes de la région. Le gouvernement séparatiste affirme que le "oui" à l'indépendance a obtenu les voix de "90%" des 2,26 millions de votants (42,3% de participation), au référendum, déclaré anticonstitutionnel. 

Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol pourrait alors invoquer l'article 155 de la Constitution, jamais encore utilisé, qui permet de prendre le contrôle des institutions d'une région qui "porte gravement atteinte à l'intérêt général de l'État".

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