Gérard Larcher s'est entretenu durant une heure avec Vladimir Poutine à Moscou jeudi 26 février, dans sa résidence de Novo-Ogarevo, comme le rapporte Le Monde. Il était accompagné de deux autre sénateurs français : Gérard Longuet (UMP) et Jean-Yves Leconte (PS).
Le président (UMP) du Sénat français souhaite étendre le format "Normandie" - ainsi nommé, car la première rencontre des quatre dirigeants eut lieu à Bénouville le 6 juin 2014, en marge des commémorations du Débarquement en Normandie –, qui associe les chefs d’Etat français, ukrainien, russe et la chancelière allemande pour tenter de trouver un règlement au conflit en Ukraine, aux Parlements de ces quatre pays.
A charge, pour ces derniers, de préparer "des propositions d’accompagnement politique" dans le cadre de l’accord de Minsk parrainé par François Hollande, Petro Porochenko, Vladimir Poutine et Angela Merkel dans la capitale biélorusse, le 12 février. "La suite, ce sera jeudi prochain, puisque je vais me rendre en Allemagne rencontrer mon homologue, a précisé M. Larcher devant la presse française. C’est un processus pour lequel il faut aller vite."
Je suis solidaire des sanctions européennes et il n’y a pas, à travers ma voix, de discordance avec la position de la France
Gérard Larcher
Cet « accompagnement politique » repose sur un objectif délicat : convaincre Kiev de la nécessité d’une
"décentralisation profonde" impliquant, de fait, une réforme de la Constitution ukrainienne dans le but d’accorder une autonomie dans les régions de l’Est dominées par les séparatistes prorusses. Une façon de reconnaître l’influence russe dans cette partie de l’Ukraine, tout en faisant barrage à la notion de « fédéralisation » du pays soutenue par Moscou.
"C’est dans le texte de Minsk et le président Poutine me l’a dit texto : je me suis rangé à la proposition de Mme Merkel et de M. Hollande", assure M. Larcher.
Gérard Larcher n’exclut pas, dans sa démarche, la participation d’autres Assemblées, dont le Parlement européen. "Les choses sont claires, prévient-il. J’ai bien noté une forme interprétative des médias russes, mais je me situe dans la lettre, l’esprit et la dynamique des accords de Minsk. Je suis solidaire des sanctions européennes et il n’y a pas, à travers ma voix, de discordance avec la position de la France."
Une précision qui sera entendue après le voyage controversé de quatre parlementaires français à Damas que M. Larcher, dont c’était le premier déplacement "hors Union européenne, depuis octobre", a cependant refusé de condamner : "Cela fait partie de la liberté des parlementaires." A Moscou, l’ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert, a accompagné de bout en bout la délégation.
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