Serge Lazarevic : les réactions s'enchaînent après cette "annonce extraordinaire"

La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. François Hollande a confirmé la libération de Serge Lazarevic, retenu depuis le 24 novembre au Mali. La fin d'une longue attente que le président de la République a défini comme "un moment important" alors que "la France ne compte plus d'otage et ne doit plus compter d'otage" dans le monde. Sur Twitter, Manuel Valls, Stéphane Le Foll ou encore Laurent Fabius ont aussi exprimer leur "soulagement". 

Au micro de RTL, Michèle Alliot-Marie a évoqué "un sentiment de joie et de soulagement". "Nous avons vu lors de ces derniers mois comment certains groupes extrémistes mettaient fin à la vie de leurs otages. Même si les lieux et les circonstances sont différents, il y a toujours cette crainte qui demeure", a déclaré la députée européenne en faisant référence aux décapitations d'otage par l'État islamique.

La symbolique de Noël

Certains proches et anciens otages ont aussi réagi à cette libération. Pierre Camatte, ex-détenu d'Aqmi au Mali, a salué cette "nouvelle extraordinaire. J'ai tout de suite pensé à Diane que je connais bien. J'imagine sa joie d'autant plus qu'on est très près de ce moment symbolique qui est Noël, comme elle l'avait espéré elle-même" alors que le grand-père de Pierre Legrand, ancien otage au Niger, parle lui d'une "réunion de famille qui va enfin pouvoir se faire et un soulagement pour une jeune femme qui se battait bec et ongles".

On va tous se téléphoner les uns les autres certainement, se parler et être heureux ensemble pour Noël

Grand-père de Pierre Legrand, ancien otage

"Pour "Otage du monde", qui soutenait Diane, qui nous a soutenus avec une intensité vraiment très forte, c'est vraiment pour tous un grand moment, on va tous se téléphoner les uns les autres certainement, se parler et être heureux ensemble pour Noël", a aussi déclaré le grand-père de l'ancien otage. 

Un combat qui continue

La difficulté c'est de reconstruire une relation à l'autre après c'est de reprendre confiance dans l'humanité

Jean-Louis Normandin, ancien otage

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Jean-Louis Normandin est lui aussi "transporté par cette libération". Mais  l'ancien otage et actuel président de "Otages du monde" va encore plus loin. "Il n'y a plus d'otages français mais nous on a un combat qui continue, il y a une quête de justice parce qu'il y a privation de liberté (...) La difficulté c'est de reconstruire une relation à l'autre après c'est de reprendre confiance dans l'être humain, dans l'humanité".

Alain Marsaud, ancien juge antiterroriste, a lui balayé d'un revers les spéculations autour des rançons : "Nous payons, et puis c'est tout, on ne libère pas si on ne paye pas. On paye en argent, on paye en termes de libération de prisonniers. Qu'on ne raconte pas d'histoire aux Français. Quelqu'un a payé, si ce n'est pas le gouvernement, c'est quelqu'un, une entreprise, une compagnie d'assurances".

Il a réussi à faire libérer la totalité de nos otages. C'est un succès et c'est le seul succès de François Hollande

Alain Marsaud, ancien juge antiterroriste

Mais il a aussi tenu à féliciter le président de la République pour tout le travail accompli : "Il faut mettre ça au crédit de François Hollande et dieu sait que je ne suis pas un admirateur. Il a réussi finalement depuis qu'il est là à faire libérer la quasi-totalité ou la totalité de nos otages. C'est un succès et c'est le seul succès de François Hollande. Mais tant mieux, tant mieux pour les familles, pour sa fille."