Dans cette campagne de primaire à New York, la nourriture aura joué un rôle étonnamment central (même si, quand on y pense, elle joue un rôle central à New York). Dans une interview sur The Breakfast Club d'une radio R'n'B lundi matin, l’ancienne secrétaire d’État a fait un aveu étonnant : à la question "qu’emportez-vous où que vous alliez", elle a répondu "de la sauce épicée".
Ça
n’était pas une blague, l’équipe de campagne a ensuite donné au magazine Time les détails : la candidate emporte partout avec elle une bouteille de sauce
épicée Ninja Squirrel Sriracha (en français "écureuil ninja"), qu’elle achète dans les supermarchés bobos Whole Foods. Ce
trait d’humour était aussi une référence, à l’antenne de cette station R'n'B, au dernier titre de Beyonce (Formation), dans laquelle Queen B chante "I got hot
sauce in my bag", "j’ai de la sauce épicée dans mon sac". Mais
pas seulement : "Sérieusement, de la sauce épicée, a rajouté
Hillary Clinton. Parce que je pense que ça renforce mon système
immunitaire".
Lors
de sa campagne en 2008, elle avait déjà avoué son goût pour les chilis à la
sauce épicée. Un
goût qui remonte à son arrivée à la Maison Blanche, rappelait il y a quelques
mois Associated Press. Interrogé
par Time Magazine, un porte-parole de la campagne de Bernie Sanders précise que sa
sauce épicée à lui, ce sont ses idées audacieuses.
Après
ses aveux sur la sauce à l’heure du petit déjeuner, l'ancienne Première Dame s’est retrouvée
un nouvelle fois à parler nourriture l’après midi, à l’heure du goûter. En
visite chez Mikey’s, un glacier de Manhattan (où elle a visiblement ses
habitudes, puisqu’elle appelle Mikey par son prénom), elle semblait ravie de
goûter son sundae habituel (gaufre double chocolat avec des gâteaux Oreo,
surmontée de glace chocolat au lait et d’éclats de chocolat, de marshmallows,
puis à nouveau de crème chocolat et d’une cerise au chocolat, rien que
ça). Un
reporter, mi mufle mi impertinent, lui a demandé combien de calories comptait
sa glace. "Oh
come on !!!", a fait mine de s’indigner la candidate, avant de faire huer
l’insolent.
Les
partisans de Hillary Clinton regrettent qu’elle semble parfois trop mécanique,
une dure, pas toujours aussi sympathique qu’elle l’est en privé. Elle-même a déjà avoué qu’elle avait le naturel pour faire campagne de son mari Bill Clinton ou de son adversaire de 2008, Barack Obama. Elle
multiplie donc les passages dans les émissions humoristiques de fin de soirée
de la télévision américaine. À la veille de la primaire de New York, elle était donc l’invitée de Stephen
Colbert dans le Late Show sur CBS.
Dans
une bande annonce, Clinton et Colbert s’amusent à lister tous les minuscules
problèmes qu’il faut résoudre en Amérique : les agrafes chez le teinturier, le
fait que Ronald McDonald n’est jamais drôle, les robes bouffantes sur les
panneaux indiquant les toilettes des femmes, etc. Hillary
Clinton a visiblement aimé le tournage, car elle a diffusé sur son compte
Instagram une vidéo des coulisses où elle propose au présentateur de CBS "d’avancer vers l’inconnu".
Ce
n’est pas le moindre des paradoxes dans une campagne qui en compte tant : ce
sont certaines des enclaves les plus "libérales" (au sens
américain, "progressistes", "de gauche") qui vont
désormais trancher la guerre au Parti républicain, comme le note le site Politico. Non
seulement plusieurs états du Nord Est et de la cote Pacifique doivent encore
voter, et ce sont des terres où les conservateurs se cassent souvent les dents. Mais
les règles électorales complexes des états de New York, du Maryland et de
Californie pourraient peser lourd en cas de convention contestée, si Donald Trump ne dispose pas à l’issue de la primaire de Californie le 7 juin des 1237 délégués, nécessaires pour obtenir la nomination.
Si tout se joue au délégué près, une centaine de districts particulièrement à gauche dans ces trois états seront déterminants pour désigner le nom du candidat républicain. Pour faire simple, ils aideront ou empêcheront Donald Trump à décrocher la nomination républicaine. Quand on pense que premièrement, 70 % des délégués républicains ont déjà été désignés, mais aussi que que les districts où Mitt Romney, le candidat de 2012, a recueilli ses pires scores face à Barack Obama, se trouvent dans les états de New York et de Californie, on peut s’amuser de l’ironie du calendrier électoral.
Trois mois avant la convention républicaine de Cleveland, qui s’annonce animée, si aucun candidat incontestable n’est désigné à l’issue des primaires, Donald Trump prépare déjà ces jours, où sera déterminé son avenir, celui du Parti
républicain, peut-être même celui de l’Amérique et du monde. Il
promet un "rough July" (un juillet rude), aux républicains. En
clair, il sous entend que si l’establishment du parti lui barre la route, il ne répondra de rien, ses partisans seront en colère, des émeutes pourraient avoir lieu, comme cela s’est déjà produit dans le passé (sans parler des bagarres
dans certains de ses meetings).
"J’espère qu’il n’y aura pas de violences", a ensuite rajouté le milliardaire, plus que jamais pompier pyromane. Mais il veut aussi mettre le feu sur scène. Les conventions sont déjà des shows hollywoodiens, conçus pour les soirées de prime time en direct sur toutes les grandes chaines, avec un budget cotillon conséquent. Le milliardaire voudrait que cette année, pour sa désignation, le spectacle soit encore plus "show biz".
Quelques images du meeting que tenait Hillary Clinton au Hilton de Midtown Manhattan (c’est-à-dire à deux minutes à pied de la Trump Tower).
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