Présidentielle américaine 2016 : Donald Trump rallie la communauté gay à sa campagne

"Je suis fier d’être homo, fier d’être républicain, mais avant tout je suis fier d’être Américain." C'est par ces mots, fédérateurs, que Peter Thiel, entrepreneur de la Silicon Valley d’origine allemande, a façonné son discours de soutien à Donald Trump, qui officialisait sa candidature pour la dernière ligne droite de la course à la Maison Blanche, jeudi 22 juillet à Cleveland. 

Arrivé en Amérique bébé, Peter Thiel a fait fortune en fondant Paypal puis à nouveau en étant l’un des premiers investisseurs dans Facebook. S’il a été invité, c’est pour montrer que Donald Trump offre un visage ouvert du parti républicain. Peter Thiel est homosexuel, et c’était là le cœur de son message. Celui-ci a poursuivi son discours en encourageant l'assemblée présente à défendre davantage les droits de la communauté LGBT.

Donald Trump a ensuite évoqué l’attentat d’Orlando, affirmant qu’il ferait tout ce qui sera en son pouvoir pour protéger les homosexuels, provoquant les applaudissements de la salle. Ce moment est l’un des seuls de la soirée où il est sorti de son texte pour saluer l’évolution des républicains : jamais ces questions n’avaient été évoquées sur la scène de la convention, et ces applaudissements auraient été inimaginables il y a peu, d’autant que le parti, indépendamment de Trump, vient d’adopter une plateforme très discriminante sur les questions LGBT.
 
Moins de cinq minutes après la fin du discours, l’équipe de campagne d’Hillary Clinton faisait parvenir par courrier électronique un argumentaire pour démontrer, a contrario, que la candidature Trump est homophobe, notamment à cause du choix de Mike Pence comme vice-président. Pence, rappelle Clinton, "a refusé l’égalité sur le mariage", "a refusé les protections contre l’homophobie pour les employés", "a refusé la décision d’Obama d’accepter les LGBT dans l’armée" et "a refusé que les meurtres homophobes soient punis aussi sévèrement que les crimes raciaux". La candidate démocrate souligne ensuite que Mike Pence était au conseil d’administration d’une organisation de l’Indiana qui plaidait pour le mariage traditionnel et la "thérapie de conversion" pour les homosexuels, une organisation qui compare l’homosexualité à de la "bestialité".

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