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Un monument de Palmyre détruit par l'EL (illustration)
Crédit : STR / AFP
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C'est un véritable symbole de l'avancée de Daesh qui est repassé dans les mains de l'armée syrienne. Vendredi 25 mars, les hommes de Bachar al-Assad ont repris le dessus sur les terroristes de l'État islamique qui s'étaient emparé de Palmyre dix mois auparavant. Malheureusement, la citée antique classée au patrimoine de l'Unesco, et ses monuments historique du Ier et du IIe siècle, ont été détruits un par an par les jihadistes.
Une perte impressionnante alors que Daesh s'est attaqué à un véritable foyer phare de la civilisation antique. La "perle du désert", comme était surnommée la citée de Palmyre, est dorénavant un cimetière d'anciens monuments mondiaux. "Si nous avons l'approbation de l'Unesco, il nous faut cinq ans pour restaurer les bâtiments détruits et endommagés", explique Maamoun Abdelkarim, le chef des Antiquités et des Musées de Syrie.
Les dégâts sont nombreux dans cette ville, et ce dès les premiers combats pour la prise de la ville. "Nous avons le personnel qualifié, nous avons le savoir-faire et nous avons les études, il faut bien sûr l'agrément de l'Unesco et nous pourrons commencer les travaux dans un an", a ajouté le spécialiste. Outre la citadelle du XIIIe siècle endommagée lors de la conquête de Palmyre par les jihadistes, ces derniers ont aussi détruit les magnifiques temples de Bêl et Baalshamin, l'Arc de triomphe, quelques tours funéraires ainsi que le Lion d'al-Lât.
Mais l'espoir est toujours de mise de voir Palmyre resurgir de ses cendres après ces dix mois sous l'emprise islamique. "80% des ruines antiques étaient en bon état", a précisé Maamoun Abdelkarim. "Mes collègues sont arrivés lundi à Palmyre et je leur ai demandé de procéder à une évaluation de l'état des pierres et de la vieille ville. Ils photographient et documentent les dommages, et ensuite la restauration pourra commencer", a-t-il expliqué alors que selon lui "rien n'a été volé".
Mais face à l'ampleur des ruines et de cette citée aujourd'hui fantôme, certains spécialistes sont beaucoup plus sceptiques quant à la reconstruction de ce joyau architectural. Face aux destructions considérables et aux pillages sur le site et dans les musées, Annie Sartre-Fauriat, membre du groupe d'experts de l'Unesco pour le patrimoine syrien, se dit "perplexe" face à cette situation. "Tout le monde s'enflamme parce que Palmyre est 'libérée', mais il ne faut pas oublier tout ce qui a été détruit et la catastrophe humanitaire du pays. Je suis très perplexe sur la capacité, même avec l'aide internationale, de rebâtir le site", a indiqué cette historienne spécialiste du Moyen-Orient.
"Quand j'entends dire qu'on va reconstruire le temple de Bêl, ça me paraît illusoire. On ne va pas reconstruire quelque chose qui est à l'état de gravats et de poussière. Construire quoi ? un temple neuf ? Il y aura peut-être d'autres priorités en Syrie avant de reconstruire des ruines", conclut-elle.
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