Mistral : les États-Unis saluent "la sage décision" de la France

Le contrat ulcérait Washington depuis des mois. En pleine crise ukrainienne, les États-Unis avaient en effet bataillé au plus haut niveau pendant des mois contre la vente par Paris des deux navires de guerre de type Mistral. Ces derniers devaient être livrés en deux temps à Moscou en octobre 2014 puis en 2015.

Le président Barack Obama avait lui-même exprimé sa "préoccupation" en juin lors d'un sommet du G7 à Bruxelles et le dossier avait été directement abordé avec François Hollande.

Une décision prise un jour avant le début du sommet de l'Otan

Selon la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki, la suspension temporaire de ces livraisons, annoncée ce mercredi 3 septembre par l'Élysée, est "une sage décision". La diplomatie américaine n'a pas commenté davantage le geste de Paris, à la veille du sommet de l'Otan au Pays de Galles.

Selon L'Élysée, les conditions pour que la France autorise la livraison du premier des deux navires de guerre Mistral à la Russie "ne sont pas à ce jour réunies" compte tenu de l'aggravation de la situation en Ukraine. La France a "entendu la pression de la communauté internationale" en pleine crise ukrainienne et a décidé de suspendre "jusqu'en novembre" la livraison de ce premier porte-hélicoptères, selon une source diplomatique française.

De son côté Moscou,par l'intermédiaire de son vice-ministre de la Défense, Iouri Borissov, a assuré que cette décision "ne sera pas une tragédie (...) en matière de plan de réarmement". Avant d'ajouter que ce choix "est bien évidemment désagréable et apporte certaines tensions dans les relations avec nos collègues français".