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Le Vladivostok, l'un des deux navires de type Mistral construits par la France, à Saint-Nazaire en juin 2014.
Crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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Après huit mois de négociations, la France et la Russie se sont entendues pour mettre un terme au contrat signé en 2011 sur les Mistral. François Hollande et Vladimir Poutine ont trouvé un accord dans lequel le Kremlin sera "exclusivement et intégralement remboursé". Un accord qui permet à la France d'avoir, de nouveau, la "pleine propriété et la libre disposition des deux bâtiments".
Or, avec déjà trois Mistral dans la marine nationale, la France n'a guère besoin de bâtiments supplémentaires. Surtout, elle n'en a pas les moyens alors que le texte prévoit le remboursement des avances versées à la Russie, soit 785 millions d'euros mais aussi des frais engagés comme la formation des marins russes.
Dès lors, l'Élysée doit trouver un nouvel acquéreur. Au micro de RTL, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a d'ailleurs annoncé qu'un "certain nombre de pays ont fait savoir leur intérêt" car ce sont de "très beaux bateaux qui ont plusieurs usages".
Des propos confirmés par Vincent Groizeleau, rédacteur en chef de Mer et Marine. Mais la situation est plus compliquée alors que les Mistral ont été conçus aux standards russes. "Ça veut dire que soit on trouve un client qui a déjà du matériel russe, comme l'Inde par exemple, soit il y a un problème", explique-t-il.
Car une marine équipée de matériels occidentaux, aux standards de l'OTAN, pourrait coûter plus cher à l'État. "Il va falloir engager de coûteux travaux. On parle de plusieurs dizaines voire centaines de millions d'euros sachant que chaque bateau coûte entre 500 et 600 millions", a détaillé le spécialiste qui parle de "l'hypothèse la moins probable".
Je vois difficilement comment la France ne pourrait pas perdre de l'argent dans cette affaire
Vincent Groizeleau
Une hypothèse peu probable qui permettrait tout de même à la France d'éviter un démantèlement des navires. "S'il n'y a pas de revente, là le surplus sera de plus de 1,2 milliard aux frais de l'État ainsi que les frais pour maintenir les bateaux en maintenance, soit plus d'un million d'euros par mois et par bateau. La marine nationale n'étant pas en mesure de les reprendre, la seule solution serait de les démanteler", a-t-il précisé. Et ce avant de conclure : "Je vois difficilement comment la France ne pourrait pas perdre de l'argent dans cette affaire".
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