Virginia Raggi est arrivée largement en tête du second tour de l'élection municipale à Rome dimanche 19 juin. Les résultats partiels, après dépouillement dans 80% des bureaux de vote, accordent à cette avocate de 37 ans 67,2% des voix selon des résultats quasi-définitifs, loin devant Roberto Giachetti, le candidat du PD (centre-gauche). Figure de proue du mouvement "antisystème" 5 Étoiles, Virginia Raggi était déjà arrivée nettement en tête lors du premier tour du scrutin début juin. Elle devient la première femme à occuper cette fonction et la première représentante de 5 Étoiles à prendre les commandes d'une grande ville italienne.
Devant la presse, Virginia Raggi a évoqué "un moment historique fondamental, qui marque un tournant. Pour la première fois, Rome a une femme maire, à une époque où l'égalité des chances est encore une chimère". La jeune femme s'est engagée à "ramener la légalité et la transparence dans les institutions après 20 ans d'incurie et de Roma Capitale", du nom d'un vaste réseau de corruption mis au jour en 2014 dans la Ville éternelle. "Maintenant au travail, il y a tant de problèmes...mais je suis prête à gouverner", a-t-elle lancé.
Née à Rome, elle est entrée en politique il y a seulement cinq ans, séduite par le discours radical du M5S, qui s'est juré d'en finir, comme tant d'autres en Europe, avec la classe politique traditionnelle.
Et celle-ci est particulièrement discréditée à Rome, où l'ancien maire de centre-gauche a été poussé avec fracas à la démission fin 2015 après une affaire de fausses notes de frais.
A Turin (nord-ouest) une autre novice du Mouvement 5 Étoiles, Chiara Appendino (31 ans), a détrôné avec 54% l'expérimenté maire sortant Piero Fassino, une figure du PD. Celui-ci a dénoncé l'appel de la Ligue du Nord de Matteo Salvini, allié du Front national français, à voter pour les deux candidates du Mouvement 5 Étoiles afin de battre le président du Conseil Matteo Renzi. A Milan, la capitale économique du pays, le candidat du PD Giuseppe Sala, ancien commissaire de l'Exposition universelle, l'a en revanche emporté avec 51,7% des voix.
Le parti de M. Renzi se maintenait aussi à Bologne (centre), un fief historique de la gauche, mais n'était même pas au second tour à Naples, dans le sud, où le maire sortant Luigi De Magistris, homme de gauche atypique et ennemi juré de M. Renzi, a été largement réélu.
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