Italie : la ville de Gênes pourrait interdire les Vespa dans le cadre d'un plan anti-pollution

Crime de lèse-majesté. La municipalité de Gênes, conduite par Marco Doria (centre-gauche), a pris une décision qui fait grand bruit : les deux-roues construits avant 1999, jugés trop polluants, ne pourront plus rouler de jour dans le centre-ville. Seul problème : Gênes est la capitale de la mythique Vespa, symbole le plus populaire de la ville. Sur les 180.000 qui zigzaguent dans le trafic, 20.000 devront être retirés de la circulation. Une mesure de santé publique qui se heurte à l'identité de la ville. 

La mesure repoussée devant l'indignation

"La rivolta delle Vespe" (la révolte de la Vespa) n'a pas tardé à s'organiser, notamment autour du hashtag #lamiavespanonsitocca ("Touche pas à ma Vespa").

Se séparer des fameuse guêpes, nous raconte Anna, "c'est comme couper une partie de notre identité" : la Vespa qui fête ses soixante-dix ans est à jamais associée à l'épicurisme coloré de la Dolce Vita. Devant la révolte des partis politiques, des intellectuels et des riverains, Italo Porcile, conseiller communal en charge de la mobilité, tâche de défendre la mesure: "Nous connaissons la valeur symbolique, culturelle et historique de la Vespa, cependant elle peut être dangereuse pour la santé de nos concitoyens". Prudemment, la mairie s'est donnée deux mois de plus, jusqu'au 1er avril, pour appliquer l'interdiction.