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Elizabeth Holmes, patronne de Theranos, était parfois décrite comme la Steve Jobs de la santé
Crédit : AFP / Archives, Andrew Burton
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C'est une histoire qui révèle les failles du capitalisme financier et la confiance aveugle qu'il accorde parfois aux nouvelles technologies. Cela ressemble à un scénario de cinéma. Et d'ailleurs un film est en développement pour raconter cette histoire incroyable. Dans le rôle principal : Jennifer Lawrence, pour interpréter le rôle d'Elizabeth Holmes, 34 ans.
Cette femme était parfois décrite comme la Steve Jobs de la santé. Charismatique. Une force de persuasion incroyable. Toujours le même col roulé noir qui mettait en valeur ses cheveux blonds.
En 2004, elle a 20 ans. Elle abandonne ses études à Stanford, l'une des meilleures université du monde, dans la Silicon Valley. Dans le sous-sol d'une résidence étudiante, elle lance une jeune pousse, une start-up qu'elle appelle Theranos.
Son idée : des tests sanguins nouvelle génération, peu chers. Une petite piqûre sur le bout de votre doigt. On récupère quelques gouttes de sang. Elle explique qu'il serait possible de détecter des maladies, mais aussi de collecter des données sur votre santé, améliorer la prévention. Révolution de notre système de santé.
Très vite d'ailleurs, l'entreprise est devenue riche. Et elle aussi. Parce de grands entreprises ont investi beaucoup d’argent dans Theranos, flairant un marché nouveau. Beaucoup d'investisseurs de la Silicon Valley qui ont l'habitude de prendre des risques. Ils croient au potentiel des nouvelles technologies qui bouleversent en quelques années des secteurs entiers de l'économie.
Elizabeth Holmes devient une célébrité. Elle figure en 2015 dans le classement des 100 personnes les plus influentes du monde établi par le magazine Time, dans le classement des femmes les plus puissantes de Forbes. Le magazine Fortune la désigne "Personnalité business de l'année".
Elle fait venir des grands noms au conseil d'administration. L'entreprise est valorisée jusqu'à 10 milliards de dollars. Aujourd'hui, elle ne vaut plus rien. Car un journaliste du Wall Street Journal a enquêté. Il a publié une série d'articles à partir de fin 2015 qui ont révélé que c'était bidon. Les tests de Theranos n'étaient pas fiables.
Les investisseurs ne s'en sont pas rendus compte. Personne n'a osé remettre en cause l'enthousiasme de Elizabeth Holmes. C'est le travail minutieux de ce journaliste qui a révélé cette gigantesque arnaque. Holmes, jusqu'au dernier moment, a tenté de convaincre le propriétaire du Wall Street Journal, le milliardaire Rupert Murdoch, de bloquer cette enquête. Il avait lui même investi 125 millions de dollars dans l'histoire. Murdoch a laissé son journaliste publier.
Et si je vous raconte cette histoire aujourd'hui, c’est que ce journaliste vient de publier un livre qui s'appelle Bad Blood (Mauvais Sang). Il s’appelle John Carreyrou. Il est franco-américain. C'est le fils du journaliste Gérard Carreyrou. Et il sera l'invité de Marc-Olivier Fogiel dans RTL Soir ce jeudi 14 juin.
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