Avec 73,5 % des voix, Hillary Clinton a largement battu son rival Bernie Sanders (26%) à la primaire démocrate de Caroline du Sud samedi 27 février. À quelques jours du "Super Tuesday" (super mardi) au cours duquel une douzaine d'états voteront pour élire le candidat démocrate le 1er mars, cette nouvelle victoire est de bonne augure pour Hillary Clinton. Là où le sénateur Barack Obama l'avait facilement battue à la primaire de 2008, l'ancienne secrétaire d'État du président sortant a été déclarée gagnante par les médias américains dès la fermeture des bureaux de vote, contre le sénateur du Vermont.
Bernie Sanders enregistre donc sa plus lourde défaite depuis le début de la campagne électorale. Le sénateur du Vermont n'a à ce jour n'a remporté que la primaire du New Hampshire, sur quatre consultations. "À la Caroline du Sud, aux bénévoles au cœur de notre campagne, aux supporters qui en sont le moteur: merci", a écrit Hillary Clinton sur Twitter. Elle devait s'exprimer rapidement à Columbia, où ses partisans ont laissé éclater leur joie à l'annonce des résultats. "Il est temps, il est temps, il est temps d'avoir une femme à la Maison Blanche !" ont-ils scandé.
Bernie Sanders a reconnu sa défaite immédiatement dans un communiqué. "Cette campagne ne fait que commencer. Nous avons remporté une victoire décisive dans le New Hampshire. Elle a remporté une victoire décisive en Caroline du Sud. Maintenant, en route vers le super mardi", a-t-il déclaré. L'électorat noir, qui représentait plus de la moitié des votants à la primaire de 2008, a sans doute été crucial dans le succès d'Hillary Clinton ici.
En 2008, Hillary Clinton n'était pas en Caroline du Sud le soir des résultats mais à Nashville, à 600 km à l'ouest. Huit ans plus tard, c'est Bernie Sanders qui avait décampé, dans le Minnesota. Le sénateur du Vermont sillonne les Etats du Midwest et du Nord-Est qui voteront en mars. Il a passé la journée de samedi à Austin et Dallas, dans le Texas, où le plus grand contingent de délégués sera attribués mardi 1er mars.
Seuls 3% des délégués pour la convention d'investiture démocrate de juillet à Philadelphie ont été attribués samedi soir. Mais les 11 états du 1er mars attribueront 18% des délégués démocrates en un seul jour, à la proportionnelle (24% chez les républicains). Bernie Sanders mène dans le Massachusetts et le Vermont, mais plusieurs Etats du Sud voteront aussi, à la composition démographique proche de celle de Caroline du Sud, comme l'Alabama, la Georgie et l'Arkansas, où Bill Clinton fut gouverneur jusqu'à 1992.
Chez les républicains, la campagne a pris un tournant violent, notamment entre l'homme d'affaires Donald Trump et le sénateur de Floride Marco Rubio. Après un débat hargneux le 25 février, les deux rivaux ont continué à échanger des insultes par meetings interposés samedi 27 février, débattant de sujets aussi graves que de savoir lequel était le plus maquillé ou était un arnaqueur.
"Le type qui a le pire bronzage artificiel d'Amérique m'attaque pour mon maquillage", a ironisé Marco Rubio devant ses partisans en Georgie. La veille, Donald Trump avait raconté que son rival se faisait remaquiller pendant les débats. Marco Rubio, 44 ans, a choisi depuis jeudi d'attaquer son aîné (69 ans) dans le même registre que lui. Il se moque des fautes d'orthographe du milliardaire sur Twitter, remet en cause son nez pour les affaires, et le traite d'escroc à cause du procès en nom collectif de plusieurs étudiants de la désormais défunte Université Trump.
"J'ai regardé ce poids plume Rubio", a répondu Donald Trump dans l'Arkansas, sur le tarmac d'un aéroport, en se moquant des grandes oreilles de Marco Rubio et de sa tendance à transpirer. "Moi, un escroc? J'ai construit une grande entreprise". Il a aussi sous-entendu qu'une des actions en justice contre lui était un complot fomenté par Barack Obama, et relevé qu'un juge "hispanique" lui était "hostile".
Mais Donald Trump, fort de ses victoires dans trois des quatre premières primaires républicaines, est le favori du "Super Tuesday". Depuis 24 heures, deux gouverneurs se sont ralliés à lui, Chris Christie (New Jersey, ex-candidat aux primaires) et Paul LePage (Maine), ainsi que l'ancienne gouverneure de l'Arizona, Jan Brewer. Ces ralliements illustrent l'acceptation croissante de l'homme d'affaires par le parti républicain, bien que les barons et de nombreux élus du Congrès s'activent désespérément en coulisses pour torpiller sa candidature.
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