Coup dur pour le Podemos. Attendu en deuxième position lors des élections législatives espagnoles, dimanche 26 juin, le parti anti-austérité stagne. Le résultat dans les urnes est proche de celui de décembre dernier, lorsque la fragmentation des voix entre quatre partis avait conduit à un blocage politique et à la convocation d'un second scrutin en six mois. Le Parti Populaire (PP) du chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy remporte 137 députés, contre 123 obtenus aux élections de décembre. Il reste cependant loin de la majorité absolue de 176 sur 350. Le Parti socialiste, qui alterne au pouvoir avec le PP depuis plus de 30 ans, est crédité de 85 sièges, contre 90 en décembre et reste la première force d'opposition.
Les mises en garde de Mariano Rajoy contre les "expérimentations... des extrémistes et des radicaux" après le Brexit, qui a entraîné vendredi 24 juin la bourse de Madrid dans la pire chute de son histoire, semblent avoir endigué la progression de la gauche radicale. La coalition Unidos Podemos, formée par Podemos - fondée il y a deux ans à peine - et le petit parti Izquierda Unida, héritier du Parti communiste, est créditée de 71 sièges. Un résultat similaire à celui de décembre quand Podemos avait eu 69 députés et Izquierda Unida deux.
La nouvelle du jour, malheureusement, c'est que le Parti Populaire a gagné des voix
Pablo Iglesias, Podemos
L'air défait, Pablo Iglesias a fait part de son insatisfaction. "La nouvelle du jour, malheureusement, c'est que le PP a gagné des voix", a-t-il regretté. Son désir de gouverner avec les socialistes pour mettre fin à la corruption et à l'austérité a volé en éclats, faute d'entente entre les deux forces politiques. Pedro Sanchez, chef des socialistes, a d'ailleurs fait porter la responsabilité de cet échec à Pablo Iglesias.
L'avance confortable dont dispose le PP pourrait accélérer les tractations pour former un gouvernement. En décembre, aucun parti ne voulait gouverner avec les conservateurs, affaiblis par les scandales de corruption et la politique d'austérité qu'ils avaient imposée pour faire sortir l'Espagne de la crise. Mariano Rajoy mise cette fois sur la division qui règne au sein de la gauche pour qu'elle le laisse former un gouvernement et évite ainsi aux électeurs exaspérés un troisième retour aux urnes.
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