Médecins sans frontières, présente sur le terrain pour lutter contre l'épidémie du virus Ebola qui frappe l'Afrique de l'Ouest, ne peut plus faire face. Le 2 septembre dernier à l'ONU, la présidente de l'organisation annonçait que "le monde est en train de perdre la bataille" face au virus. Mais pour Claire Magone, porte-parole de MSF, "le monde n'est pas en train de mener la bataille".
"La gestion de cette épidémie qui a une ampleur sans précédent repose aujourd'hui entièrement sur les épaules d'organisations privées et sur les États touchés. (...) Nous demandons que les États s'impliquent en dehors de la zone concernée", explique Claire Magone.
Sur place, la situation est hors de contrôle. "On refuse les malades", déplore la porte-parole de MSF. "À Monrovia (capitale du Libéria, ndlr) nous avons construit un centre pouvant accueillir 120 personnes, bien plus que ce qu'on devrait savoir faire, et on refuse des patients. Ils font la queue pour être admis", poursuit-elle.
Pire, "les équipes de MSF tournées vers la préservation de la vie en sont aujourd'hui à se demander quoi faire des corps", ajoute-t-elle. Les équipes sur place cherchent comment construire un crématorium, totalement en dehors de leurs compétences naturelles.
"Cette épidémie a cela de particulier qu'elle fait des ravages parmi les personnes qui s'occupent des malades : le personnel soignant et les familles", explique Claire Magone. Mais le personnel manque de moyens et d'espaces sécurisés.
"Il s'agit très précisément d'interpeller les pays qui se sont dotés d'une capacité de réponse à cette catastrophe biologique qu'est Ebola" pour soutenir les organisations actives en Afrique de l'Ouest et les États touchés, poursuit-elle. "C'est la France, la Russie, les États-Unis, la Chine, qui ont cette capacité de faire appel aux services médicaux civils et militaires, qui ont cette capacité de réaction", détaille-t-elle.
La France, comme ses voisins européens, s'est dotée d'un plan de surveillance et d'un dispositif de crise en cas de détection du virus sur son territoire. Récemment, le Japon s'est dit prêt à fournir un médicament expérimental contre le virus, "si l'Organisation mondiale de la Santé en fait la demande".
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