Ebola : l'épidémie dépasse toutes les craintes malgré les annonces de traitements

Les États d'Afrique de l'Ouest sont dépassés par l'ampleur de l'épidémie d'Ebola. Le virus s'est étendu au Sénégal et à la République démocratique du Congo, tandis que des cas sont actuellement traités en Europe. Pour l'association Médecins sans frontières, les États n'ont pas pris la mesure du danger.

"En six mois de la pire épidémie d'Ebola de l'Histoire, le monde est en train de perdre la bataille pour la contenir. Les dirigeants n'arrivent pas à bloquer cette menace transnationale (...) L'annonce faite le 8 août (par l'OMS) que l'épidémie constituait une 'urgence de santé publique mondiale' n'a pas été suivie d'une action décisive, et les Etats se sont en général contentés de rejoindre une coalition mondiale de l'inaction", a dénoncé Jeanne Liu, présidente de MSF, dans un discours à l'ONU.

Course au remède miracle

En Afrique de l'Ouest, les États redoutent le pire, tandis que leurs homologues européens et américains craignent la contagion via les voyageurs et ont déclenché des plans de surveillance et d'alerte. L'annonce d'un possible remède dans le médicament non-homologué ZMapp, fabriqué aux États-Unis, n'a pas suffit à rassurer. Le médicament, disponible qu'en petites quantités, n'a pas pu sauver tous les patients traités.

Un nouvel espoir pourrait venir du Japon. Le 25 août dernier, les autorités nippones ont annoncé être en mesure de fournir un autre traitement expérimental, mis au point par une entreprise japonaise. Ce nouveau médicament, le Favipiravir, ou "T-705", est déjà homologué comme antiviral contre la grippe. Il peut être fabriqué en grandes quantités sous forme de comprimés, ce qui permettrait de traiter plus facilement les zones rurales.

Un nouveau test de détection en 30 minutes

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"Notre pays est disposé à livrer le médicament en coopération avec le fabricant si l'OMS en fait la demande", a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga. 

Des chercheurs nippons ont par ailleurs développés une méthode afin de détecter en seulement 30 minutes si des patients sont infectés ou non par le virus Ebola. Une méthode qui pourrait considérablement améliorer la prévention et l'expansion de l'épidémie.

En attendant, l'épidémie a déjà fait 1.552 morts. Selon l'ONU, au moins six mois pourrait être nécessaire pour maîtriser enfin le virus.