Au lendemain de l'attentat sanglant l'hôtel Riu Imperial Marhaba revendiqué par l'État islamique qui a fait près de 40 morts, des centaines de touristes étrangers étaient évacués de Tunisie ce samedi 27 juin. Treize vols étaient affichés au départ de l'aéroport d'Enfidha, entre Tunis et Sousse, où affluaient des bus remplis de touristes, notamment à destination de Londres, Manchester, Amsterdam, Bruxelles et Saint-Pétersbourg.
"Nous avons peur, l'endroit n'est pas sûr", a confié à l'AFP un touriste évacué, originaire du Pays de Galles. "Notre
agence nous a conseillé de rentrer tout de suite dans notre pays, en
Belgique. C'était une obligation de quitter tout de suite le pays", disait quant à lui Aziz, un jeune touriste belge. Selon le voyagiste belge Jetair, d'ici ce soir 2.000 clients en vacances en Tunisie auront été rapatriés en Belgique. Le tour opérateur Thomson a annoncé l'envoi de dix avions en Tunisie pour rapatrier environ 2.500 touristes britanniques, ainsi que l'annulation de tous ses séjours la semaine prochaine dans ce pays.
Tout comme l'attentat du musée du Bardo de Tunis il y a trois mois, les touristes étaient en effet la cible principale de cette attaque qui tué des Britanniques mais également des Français selon le Premier ministre tunisien Habib Essid. Une information que n'a pas confirmée le Quai d'Orsay pour le moment. Un massacre qui porte un nouveau coup au secteur du tourisme.
Selon les autorités, l'auteur présumé de l'attentat se
nomme Seifeddine Rezgui, un jeune Tunisien né en 1992 et originaire de
Gaafour (nord-ouest) mais étudiant à Kairouan (centre). Il était
inconnu des services de police et a agi seul "a priori", selon le
secrétaire d’État aux affaires sécuritaires, Rafik Chelly. "Il est entré
habillé comme quelqu'un qui allait se baigner et il avait un parasol
avec dedans son arme. Puis arrivé à la plage, il a utilisé son arme". L’assaillant
a visé les clients sur la plage, puis pénétré dans l'enceinte de
l'hôtel pour abattre des clients installés au bord des piscines, selon
le pâtissier de l'hôtel. "J'ai vu quelqu'un tirer sur des touristes
âgés. Ils sont morts", a raconté Slim Brahim. "J'ai cherché à me cacher
car j'ai vu le terroriste entrer dans l'hôtel. Il a ensuite jeté une
grenade près de la piscine". Selon un témoin tunisien, le tireur
visait les touristes et épargnait les Tunisiens. "Le terroriste nous a
dit: 'Éloignez-vous, je ne suis pas venu pour vous'. Il ne nous a pas
tiré dessus, il a commencé à tirer sur les touristes".
Après l'attaque condamnée à travers le monde, la pire de l'histoire récente de la Tunisie, le Premier ministre tunisien a assuré qu'environ 80 mosquées accusées d'"inciter au terrorisme" seraient fermées et annoncé le recours aux réservistes de l'armée pour renforcer la sécurité aux "endroits sensibles". Il a également annoncé la mise en place à partir du 1er juillet d'un plan "exceptionnel" pour sécuriser davantage les sites touristiques dans le pays avec le déploiement "d'unités de la sécurité touristique, armées, tout le long du littoral ainsi qu'à l'intérieur des hôtels".
L'attentat a eu lieu vendredi, le même jour qu'un autre revendiqué aussi par l'EI contre une mosquée chiite au Koweït (26 morts) et qu'une attaque avec décapitation d'un homme en France, à trois jours du 1er anniversaire du "califat" proclamé par le groupe jihadiste sur les territoires qu'il a conquis en Syrie et en Irak.
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