"Cela fait quarante jours que la Catalogne est en crise. Carles Puigdemont, le leader indépendantiste, est en fuite à Bruxelles. La présidente du parlement catalan a été écrouée, à l'instar de plusieurs ministres déjà en prison. C'est pour exiger leur libération qu'une grande manifestation est organisée ce week-end par les indépendantistes à Barcelone. Ils ont raison de mettre la pression, dans la mesure où ils ne le font pas avec violence. Ces gens n'ont rien à faire en prison.
Et pourtant vous savez ce que je pense des indépendantistes. Je pense qu'ils se sont ridiculisés et qu'ils ont fait preuve d'amateurisme dans leur façon d'emmener les Catalans vers l'indépendance. D'ailleurs la région est très partagée.
Franchement ce président catalan Carles Puigdemont qui déclare l’indépendance mais qui, finalement, laisse Madrid prendre le pouvoir en Catalogne et qui s'enfuit chez les Belges. Il y a quelque chose de pathétique dans cet aventurisme politique qui se termine en fugue. Pour autant, est-ce que l’Espagne sort grandie en incarcérant tous ces ministres et en menaçant d'autres responsables politiques de prison ? Je ne le pense pas.
Si c’était des indépendantistes qui avaient fait oeuvre de violences, bien sûr qu'ils mériteraient la prison. Mais là, non. Je suis d’accord avec ce que disait Ségolène Royal au Grand Jury RTL dimanche dernier. Elle trouvait "très étrange" qu'en Europe on mette des gens en prison parce qu'ils ont mené un combat idéologique. Elle a raison. On n'emprisonne pas des responsables politiques pour leurs idées. On ne les met pas à l'ombre pour délit d'opinion.
Ils n'ont pas du sang sur les mains que je sache, même s’ils ont emmené la Catalogne sur une mauvaise pente. Mais ce n'est pas un crime de vouloir l'indépendance. C'est illégal oui, mais ce n'est pas un crime. Ce n'est vraiment pas un bon message de la part des autorités espagnoles. Surtout à deux mois d'élections régionales anticipées.
Ces indépendantistes doivent être punis, condamnés et sanctionnés, mais en liberté conditionnelle. Bien sûr, on comprend la fermeté de Madrid vis-à-vis de ces indépendantistes qui ont décidé de manière unilatérale leur indépendance, qui ont fermé la porte à un processus partagé et discuté. Mais là, il ne s'agit plus de fermeté mais de brutalité. C'est une chose de condamner une expérience jusqu'au-boutiste comme celle de Puigdemont et ses camarades. C'est autre chose de les emprisonner.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte