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Theresa May
Crédit : Dan Kitwood / POOL / AFP
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Ces négociations sans aucun précédent vont se concentrer sur trois sujets, dans la première phase. Elles débuteront par le règlement de l’addition, puisque Bruxelles demande au Royaume-Uni 100 milliards d’euros (99,7 milliards d'euros précisément) pour quitter l’Europe, se focaliseront ensuite sur le sort des trois millions d’Européens qui vivent aujourd’hui en Angleterre et se termineront avec le nouveau régime de la frontière entre l’Irlande du Nord, qui appartient au Royaume-Uni, et la République d’Irlande, pays souverain et membre de l’Union européenne.
Ce n’est qu’après le règlement de ces trois
contentieux qu’on réglera, le cas échéant, les accords commerciaux entre le
Royaume-Uni et l’‘Europe. Cette dernière justifie cette demande de départ de 100 milliards d'euros pour cause de projets
européens en cours, que le Royaume-Uni a voté. Il y a aussi tous ceux de
l’avenir votés également par Londres, un reliquat substantiel
de subventions agricoles et la part britannique des prêts consentis par
exemple à l’Ukraine, qui sera prise en garantie, et rétrocédée ensuite après le
remboursement. Enfin le coût de la retraite des fonctionnaires
communautaires britanniques va être provisionné.
Non, ce chiffre à 11 zéros fait hurler les Britanniques. Il s’agit bien sûr d’un prix de départ, et d’un montant brut, qui va être négocié. Mais la facture s’évaluera certainement en dizaines de milliards. Côté européen, c’est un Français, Michel Barnier, ancien ministre et ancien commissaire, qui a été désigné pour mener les négociations. Au Royaume-Uni, c’est le ministre en charge du Brexit.
La situation politique du gouvernement anglais est très fragile. Depuis les élections générales perdues le 8 juin dernier, Theresa May n’a plus de majorité, est contestée par son propre parti, est en sursis, ce qui ne va pas aider la partie britannique. Il y a donc la bonne issue et l’issue probable. Commençons par la bonne. Ce serait la solution à la norvégienne. Le Royaume-Uni ferait partie de l’Espace économique européen, comme la Norvège, c’est-à-dire qu’il resterait membre du marché unique et de la politique agricole commune, mais sortirait de toutes les autres politiques communes, la justice, la politique étrangère. Ce serait une sorte de sas, qui préserverait ses intérêts commerciaux - il faut rappeler qu’il réalise les deux tiers de son commerce avec l’Europe.
La mauvaise, qui
est aujourd’hui la plus probable, c’est le "No deal Brexit",
c’est-à-dire qu’il n’y aurait pas d’accord avec l’Europe, à cause de la complexité
extraordinaire de ces négociations et de la crise politique anglaise. Les Britanniques
seraient dans une sorte d’entre deux, dans un climat d’incertitude très
préjudiciable à leurs entreprises, qui ne sauraient même pas si elles peuvent
exporter dans les pays voisins sans taxes. À cela s’ajoute, pour compléter le
tableau, la perspective, sinon d’une récession, du moins d’un ralentissement de
l’activité, qu’on voit désormais poindre dans tout le monde anglo-saxon.
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