"Tu vois Mossoul ? Regarde, ça c'est la ville de Mossoul. Tout ça, c'est aussi contrôlé par Daesh. Et regarde là-bas, sur cette petite colline. Un drapeau noir. C'est celui de Daesh. Daesh est là-bas". En contrebas du poste militaire, c'est Mossoul. La capitale irakienne du groupe État islamique s'étend à perte de vue, à une dizaine de kilomètres à peine.
Derrière des sacs de sable, le commandant Peshmerga de la zone observe l'ennemi. "Ici, c'est la première ligne Peshmerga. Nous sommes très proches des positions de Daesh. Ils sont à 1,5 km. La pleine de Ninive commence ici et s'étend jusqu'à Bartella et Qaraqosh. Regarde le drapeau noir de Daesh".
Visible ici à la jumelle, ce drapeau noir flotte sur Mossoul depuis bientôt un an. Un an, c'est long. L'offensive pour reprendre la ville qui a été annoncée depuis des mois a été repoussée à une date inconnue suite aux récentes avancées des jihadistes dans la province d'Anbar.
Pourtant, la lutte contre Daesh passe nécessairement par la reconquête de Mossoul. "Mossoul est la deuxième plus grande ville du pays. Sa position géographique donne accès à la frontière syrienne. Les jihadistes peuvent aller et venir par là, c'est leur base arrière. Si Daesh est chassé de Mossoul, ils n'y auront plus accès", souligne Mohammad Ali Yassin Taha, député PDK au Parlement kurde.
En attendant l'offensive, les Pehsmergas tiennent les positions. Le front est calme depuis plusieurs jours. "Les combattants de Daesh sont affaiblis. Ils n'ont plus la capacité de mener des attaques. Ici, c'est le dernier point avant Daesh. C'est une zone difficile pour eux. Les seules attaques qu'ils peuvent mener sont des opérations suicides".
Les Peshmergas disposent d'un atout de taille. Ils espionnent les conversations radio de l'ennemi. "Ça, c'est la voix de Daesh. C'est Daesh, raconte l'un d'entre eux. On écoute ce qu'ils disent. On les entend mais eux ne peuvent pas nous écouter. Ils s'appellent tout le temps entre eux et se transmettent des ordres et des conseils sur les attaques et les mouvements. En ce moment, ils attendent des ordres pour savoir s'ils nous attaquent ici". Il faut partir, par crainte d'une opération des jihadistes. Les combattants kurdes, eux, vont continuer à tenir.
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