À Palmyre, l'État islamique est rentré dans le musée et fouille les maisons une à une

Ce n'était plus qu'une question de temps. Le groupe jihadiste État islamique, qui a conquis cette semaine la célèbre cité antique de Palmyre, a pénétré, jeudi 21 mai, dans le musée de la ville. Classée au patrimoine mondial, la ville syrienne est vielle de 2.000 ans. Maamoun Abdelkarim, le directeur des Antiquités et musée syriens de Damas, a indiqué que les jihadistes avaient planté leur drapeau sur le toit de la citadelle mamelouk du XIIIe siècle qui domine la cité antique.

 
Les jihadistes "sont entrés dans le musée et ont cassé tous les moulages situés au sein de la pièce qui représentent la période la préhistoire. Il y avait des statues de femmes, des enfants et des hommes nus et comment ils vivaient à cette période", explique Maamoun Abdulkarim. En ce qui concerne le site archéologue, "on n'a pas remarqué de mouvements militaires et la présence de l'État islamique dans le site même", rassure-t-il.

Les jihadistes fouillent les maisons une à une. Il y a des vengeances et des actes terroristes

Maamoun Abdelkarim, le directeur des Antiquité et musée syriens de Damas

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré, vendredi 22 mai, "très inquiet" pour des milliers d'habitants restés à Palmyre et pour ceux qui ont fui la ville antique syrienne, dont l'État islamique a pris le contrôle. "Ils sont dans la ville moderne et terrorise la population. Les jihadistes fouillent les maisons une à une. Il y a des vengeances et des actes terroristes. Ça me fait peur. Les gens de Palmyre sont dans une situation catastrophique. Je suis fatigué, triste et désespéré", lâche Maamoun Abdulkarim.