Plus de 10 jours après l'attentat de Bamako, les forces de sécurité maliennes ont revendiqué ce jeudi 19 mars une percée dans l'enquête sur l'attaque jihadiste du 7 mars, avec l'arrestation de trois complices présumés des assaillants, tous originaires du nord du pays.
Le ministre de la Communication Choguel Maïga a précisé que trois des auteurs de l'attentat étaient arrivés de la région de Gao, principale ville du Nord, près d'un mois avant l'attentat, pour séjourner dans la capitale, avec l'aide de ces trois complices présumés. L'un était l'auteur présumé tué lors d'une tentative d'arrestation le 13 mars, identifié d'après un document retrouvé sur lui comme Mounirou Cissé, et "deux autres qui sont en fuite", a déclaré aux journalistes Choguel Maïga, porte-parole du gouvernement.
Par ailleurs, dans la nuit de mercredi à jeudi, "les forces spéciales ont mis la main sur trois complices des terroristes", un agent d'une compagnie de transport assurant la liaison avec Gao, et de deux frères boutiquiers, a-t-il indiqué, confirmant des informations antérieures de sources gouvernementales et d'un enquêteur. "Il s'agit de trois ressortissants du Nord", a-t-il souligné, en référence à la partie du pays en proie à des rébellions successives depuis les années 1960, et plus récemment à des attaques jihadistes. Ils ont été arrêtés par les forces spéciales des services du renseignement du Mali, la Sécurité d'État (SE), avaient indiqué auparavant des sources gouvernementales et un enquêteur.
Deux des complices présumés arrêtés ont tenté de faire repartir par bus vers Gao la moto utilisée par l'auteur tué au cours de l'attentat, a dit le ministre, confirmant une information donnée par une source de sécurité de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) suivant l'enquête. De nombreuses armes et munitions avaient été saisies dans l'appartement loué par ce membre présumé du commando, qui correspondait au portrait-robot d'un des assaillants, lors de l'opération du 13 mars, selon les forces spéciales et les autorités.
L'attentat à la grenade et à l'arme automatique, le premier à frapper des Occidentaux à Bamako, a fait cinq morts - trois Maliens, un Français et un Belge - et huit blessés, dont deux Suisses, au bar-restaurant La Terrasse et aux alentours de ce haut lieu de la vie nocturne de la capitale. Il a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar qui a dit vouloir ainsi venger le prophète de l'islam "insulté et moqué par l'Occident mécréant", ainsi qu'un de ses chefs, tué en décembre par les forces françaises.
Appuyées par des policiers de la Minusma et des enquêteurs français et belges arrivés en renfort, les investigations ciblent une dizaine de "véritables terroristes organisés", selon des sources proches du dossier. Parmi eux figurent un binational russo-malien, qui n'a pu être localisé, et le chauffeur présumé du véhicule ayant transporté le commando, qui serait handicapé, selon les mêmes sources.
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