Alain Duhamel : "La Grèce n'a plus d'argent, elle n'a plus de temps et elle n'a plus d'alliés"

L’Eurogroupe s’est soldé jeudi 18 juin par un nouvel échec. La Grèce et ses créanciers n’ont pas trouvé d’accord dans les négociations consacrées à la situation économique d'Athènes. Les différents acteurs se réuniront à nouveau lundi 22 juin, lors du conseil de la zone euro à Bruxelles.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la Grèce est au pied du mur. À l'heure actuelle, elle n'a plus d'argent, d'alliés, ni de temps pour honorer ses dettes. L'hypothèse d'une faillite et d'une sortie de la zone euro ne relève donc plus d'une fiction.

Une telle situation serait bien sûr catastrophique pour Athènes. Mais elle ne serait pas non plus sans conséquences pour le reste de l'Europe.

La sortie de la Grèce de la zone euro pourrait entraîner un phénomène de contagion.

Alain Duhamel

90% du chemin était pourtant parcouru pour parvenir à un accord, et chacun des partenaires économiques y a mis du sien. Mais l'entêtement de ce jeune gouvernement grec bloque la situation.

On n'insulte pas des gens à qui on vient de demander de l'argent. On ne vient pas, après avoir promis des propositions précises, avec un dossier vide. La Grèce ne l'a pas fait une fois, elle l'a fait dix fois.

Alain Duhamel

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