Plus les négociations avancent et plus le risque de défaut de la Grèce dès le 1er juillet devient probable. La réunion de la zone euro consacrée à la résolution de la dette hellène s'est conclue dans la soirée de jeudi 18 sans accord. Alors que la directrice du FMI, Christine Lagarde a sérieusement haussé le ton en appelant à un dialogue "avec des adultes autour de la salle", certaines institutions financières s'attendent au pire. Un document de la Bank of America recense les scénarios envisagés, celui d'un défaut de paiement de la Grèce n'est plus exclu.
La situation presse alors que plusieurs milliards d'euros auraient encore quitté les banques au cours des derniers jours, selon des informations de la presse grecque non démenties.
Après un nouvel échec des discussions jeudi soir, un sommet exceptionnel des chefs d'Etat et de gouvernement des 19 pays de la zone euro consacré à la Grèce sera organisé lundi soir à Bruxelles, a annoncé le président du Conseil européen, Donald Tusk.
C'est une des échéances les plus importantes pour la Grèce depuis le début de la crise, pourtant le montant n'est pas si élevé relativement au prêt de 110 milliards d'euros consenti en 2010 par les pays de l'Eurogroupe. Pour le moment la situation semble inextricable : Le premier ministre grec Alexis Tsipras souhaite débloquer la dernière portion d'aide de 7,2 milliards d'euros mais les créanciers (FMI, Banque centrale européenne, Commission européenne) s'y refuse tant que des réformes structurelles n'ont pas été entreprises, incluant notamment un report de l'âge de la retraite de 65 à 67 ans et une libéralisation du marché du travail.
"C'est pour nous la toute dernière échéance", déclare Bank of America dans un communiqué. "Ne pas payer la Banque centrale européenne correspondrait à transférer la charge de la dette directement aux contribuables européens", estime l'institution financière qui prévoit une défiance de plus en plus grande des européens envers la Grèce. De quoi complexifier d'autant plus les négociations alors que le nombre d'Allemands favorables à une sortie de la Grèce de l'euro ne cesse de progresser (51%) depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza à Athènes.
Mais alors que Les ministres des finances de la zone euro étaient à nouveau réunis ce jeudi, la commission d'audit de la dette lancée le 17 mars par la présidente du Parlement grec, Zoy Konstantopoulou a rendu ses premières conclusions, édifiantes. Une grande partie de la dette publique grecque est "illégale", "illégitime" et "odieuse" selon les premières conclusions du rapport.
En cause, des taux d'intérêt trop élevés plutôt qu'une gestion calamiteuse des finances publiques, souvent pointée par les créanciers de la Grèce. Malgré tout, ce diagnostic qui arrive à quelques jours de l'échéance du remboursement du prêt arrive un peu tard. "Nous sommes dans ce moment où on approche de la fin de partie", a résumé Pierre Moscovici, le commissaire européen chargé des Affaires économiques. "Nous sommes dangereusement proches de l'état d'esprit où l'on accepte un accident" sur la dette, a admis le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis. Le sursis se poursuit.
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