Je vous en parlais pour la première fois dans Un Air d'Amérique début octobre. Depuis, l'affaire a provoqué des remous partout dans le monde. La machine judiciaire se resserre autour de Harvey Weinstein.
Le producteur déchu, qui soigne (ou fait semblant de soigner) son addiction sexuelle dans un centre de l'Arizona, tout en répétant qu'il n'a "jamais forcé aucune femme", est au centre de plusieurs investigations. Des femmes qui l'accusent d'agression sexuelle ; certaines, de viol. Il y a plusieurs procédures en cours, à Los Angeles, à New York et à Londres.
Harvey Weinstein n'a pas encore été mis en examen, malgré les dizaines de plaintes. Les faits sont difficiles à prouver, car sur la centaine d'accusations certaines sont anciennes. Mais une nouvelle affaire, peut-être plus menaçante encore, rattrape Weinstein.
Mais plus seulement Harvey, mais aussi son frère et ex-associé, et leur compagnie, leur studio, qu'ils s'apprêtaient à vendre (500 millions de dollars) avant que tout suis suspendu le week-end dernier quand le procureur de l'État de New York a engagé une nouvelle procédure.
Le procureur, qui a assigné en justice la Weinstein Company et les frères Weinstein, leur reproche de ne pas avoir protégé leurs employés de son comportement de prédateur sexuel. En fait depuis plusieurs mois, les enquêteurs explorent le fonctionnement de l'entreprise. Ils ont trouvé des éléments et des témoignages qui montrent que la hiérarchie s'organisait pour faciliter ou masquer les dérives du chef.
Par exemple, dans l’entreprise, il appelait régulièrement les femmes non pas par leur prénom, mais par des mots vulgaires synonymes de vagin. Il utilisait aussi des mots crus pour se moquer d'employés masculins qu'il trouvait trop faibles. Je passe sur les insultes homophobes, les menaces de mort.
Les enquêteurs ont aussi trouvé la confirmation de ce qu'ont décrit certaines actrices : il y avait bien des rabatteurs, des appâts. Des femmes, bien habillées, bien coiffées, bien parfumées, en suivant les exigences du patron, étaient chargées de rassurer les proies, en les abordant dans des soirées, en les faisant monter dans une suite, pour finalement les abandonner dans les griffes de Weinstein.
Ses employés étaient aussi chargés de lui fournir, et parfois de lui administrer, des injections de produits pour doper son érection. Il fallait lui procurer en permanence un sac rempli de ces doses pour des injections. Ses chauffeurs devaient aussi garder des réserves dans ses voitures.
Certaines de ses employés ont elle mêmes été victimes. Je pourrais continuer, mais c'est vraiment sordide. Tout cela était consigné dans un couvent interne d'instruction appelé "La Bible".
Cette nouvelle affaire peut changer beaucoup de choses. Je vous disais que la vente de l'entreprise, pour un-demi milliard, était remise en cause. Le procureur précise qu'il ne veut pas l'empêcher. Mais avec cette procédure, il veut obtenir un moyen de récupérer une partie de cet argent pour dédommager financièrement les victimes.
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