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À Bodrum, les habitants s'attendent à de nouveaux drames humains
REPLAY - Au lendemain de la découverte du corps de trois migrants syriens dont celui d'Aylan, un enfant de 3 ans, les habitants de Bodrum (Turquie) restent désemparés.
Un migrant sur un bateau abandonné dans la baie de Bodrum, en Turquie (illustration).
Crédit : BULENT KILIC / AFP
C'est à Bodrum, une ville côtière de Turquie, que s'est achevé le terrible périple d'Aylan et de sa famille. Jeudi 3 septembre, la photo du corps sans vie d'Aylan a bouleversé les internautes du monde entier. Le lendemain, sur la plage où son corps a été retrouvé, n'y a pas de bougies ni de fleurs, juste un petit attroupement de voitures de temps en temps. Au bout du sable, près des rochers, la plage d'Akyarlar, petite station balnéaire, conserve même les parasols et les transats de la saison touristique face à a mer Égée. Celle qui a emporté sur un bateau pneumatique le petit Aylan, sa mère et son frère de cinq ans.
J'ai détesté cette image. C'est trop triste
Laj Ossman, habitant de Bodrum
L'émotion reste palpable pour les habitants de la petite ville. Okay, étudiant turc, se souvient exactement de l'endroit où se trouvaient les corps de cette famille syrienne. "La mer était à une centaine de mètres près des rochers. Et le petit sur la photo était là, sur le sable, pas très loin de l'autre enfant", explique-t-il.
Laj Ossman a assisté aux opérations de sauvetage. Il travaille dans le restaurant à proximité de l'endroit où la photo a été prise. Il n'a pas pu regarder le corps de l'enfant lorsqu'il a été emmené par les gendarmes turcs. "J'ai détesté cette image. C'est trop triste", confie-t-il. Le dépit des habitants du village d'Akyarla est d'autant plus fort qu'ils assistent presque chaque nuit au départ de nouveaux migrants syriens.
