COP21 : la Conférence climat n'aura pas été inutile

Le projet d'accord final pour lutter contre le réchauffement de la planète a été repoussé à samedi 12 novembre au matin. Sans ces négociations, la planète allait vers une hausse des températures de cinq degrés et devenait invivable. Grâce à tout ce qui a été promis depuis un an par pratiquement tous les pays du monde - ce qu'on appelle les contributions (ce sont des  plans climat, des mesures concrètes pour réduire la  pollution) -, le réchauffement peut désormais être limité à trois degrés. Tous ces pays vont promettre de se revoir et de faire plus. Les deux degrés sont encore possibles, estiment les scientifiques. Ensuite, il y a désormais près de 100 milliards de dollars sur la table. Cet argent va permettre de financer des actions concrètes dans  les pays du Sud.

Un plan énergie solaire en Afrique a été acté cette semaine, avec de quoi installer l'équivalent de dix réacteurs nucléaires. Cette année, des fonds de pension ont décidé de ne plus donner d'argent pour construire des centrales à charbon. Les entreprises ont accéléré leurs recherches dans les technologies propres. En 2009 à Copenhague, ces techniques n'étaient pas rentables. Désormais, l’éolien et le photovoltaïque le sont. Les Chinois, qui poussent pour qu'il y ait un accord au Bourget (et pour cause, ils sont les premiers producteurs de panneaux solaires) savent qu'ils vont s'enrichir.

Le climat, une question politique

Tout n'est pas parfait. L'argent donné ici ira peut être en partie dans la poche de gouvernements corrompus. Des grandes entreprises ont profité de cette conférence pour verdir leur image alors qu'elles continuent à polluer. Mais le climat n'est plus un sujet pour écologiste rêveurs, c'est devenu une question politique, de paix entre les pays et de business. Cette conférence n'aura donc pas été inutile.