COP21 : le mode d'emploi de la méthode Fabius
REPLAY - Les négociations de la Conférence climat reprennent ce lundi 7 décembre au Bourget, toujours sous la houlette du ministre français des Affaires étrangères.
Il était surprenant Laurent Fabius, vendredi 4 décembre devant tous les négociateurs. Il a longuement été applaudi, car il a expliqué sa méthode, comment il allait concrètement organiser les discussions. Le ministre des Affaires étrangères a délivré un message plus personnel. Il a expliqué à l'assistance qu'il allait utiliser "l'expérience de toute (sa) vie", une expérience de diplomate, pour réussir à trouver un accord comme si ce rendez-vous était pour lui le plus important. Il s'est entouré d'une équipe d'une quinzaine de personnes : deux ambassadeurs et des ministres de différents pays réputés pour être consensuels pour avoir du poids.
La négociation va se faire autour du texte rédigé en fin de semaine dernière. Les débats seront publics et retransmis sur Internet. Quatre groupes de travail ont été constitués. Chacun va négocier un thème (le financement, l'aide aux pays pauvres, quels efforts doivent fournir les pays en fonction de leurs richesses...). Chaque groupe va se réunir dans des salles équipées d'écrans géants où vont défiler les phrases de l'accord. Phrase par phrase, le texte va être discuté. Il devra être finalisé le 10 décembre, pour laisser le temps de le traduire dans les six langues officielles de l'ONU.
Un accord final est possible
Si tout se passe bien, il sera adopté le lendemain. Il faut l'unanimité. Pour l'instant, la méthode Fabius a semble-t-il fonctionné. Le fait de faire venir les chefs d'État le premier jour a mis une pression sur les délégations. Il va forcément y avoir des coups de gueule cette semaine. Des pays vont s'énerver. Mais la perspective d'un accord signé à temps et avec un peu de substance est encore possible.
