2015 sera une année historique pour Dassault. Le Premier ministre indien a annoncé jeudi la commande de 36 Rafale et ce, trois mois après les 24 appareils commandés par l'Égypte. Il y a surtout l'espoir d'une nouvelle commande de 126 avions.
Il faut dire que les éléments ont évolué. La France a appris à vendre ses Rafale en faisant travailler l'Élysée, la Défense et les entreprises ensemble alors que les pays émergents qui souhaitent acheter nos appareils sont désormais beaucoup plus respectés. Les annonces intempestives et très prématurées qui avaient froissé les Brésiliens sous la présidence de Nicolas Sarkozy font aujourd'hui partie du passé.
Si la France a progressé, elle s'appuie aussi sur un nouveau contexte international. Les temps ont changé, la menace terroriste s'est développée et les tensions entre les États se sont accentuées. Ceux qui signent aujourd'hui sont en proie à de vrais risques : l'Égypte avec les groupuscules terroristes au Moyen Orient, l'Inde avec le Pakistan autour de la région du Cachemire. Le Brésil qui n'est pas confronté au même problème mais à des questions d'arbitrages budgétaires a préféré renoncer.
Enfin, les Rafales ont aussi été amenés à démontrer leur efficacité en intervenant en situation de guerre au Mali ou en Libye. Des théâtres d'opération en situation réelle où ils ont démontré leur efficacité technologique qui ont certainement fini de convaincre les acheteurs potentiels.
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