La diplomatie l'a finalement emporté sur l'économie. La France, critiquée, suspend son contrat de vente de navires Mistral à la Russie, alors que Moscou se trouve sous le coup des sanctions internationales pour son implication dans la crise ukrainienne.
Mais briser un tel contrat, signé en 2011, aura un coût. C'est d'ailleurs pour cela que la France avait rechigné à y renoncer. Si Paris va jusqu'au bout, la facture pour l'Hexagone se chiffrera en milliards d'euros et en emplois perdus.
En cas de rupture définitive, la Russie sera en droit d'exiger le remboursement total du contrat, soit 1,2 milliard d'euros pour deux navires de type Mistral. Un arbitrage international pourrait être demandé, ce qui coûte cher, et des pénalités d'un montant de 1 milliard d'euros pourraient être appliquées en sus à la France.
L'annulation du contrat place également les chantiers STX de Saint-Nazaire dans une mauvaise posture. Le contrat de construction des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) avait assuré 1.000 emplois sur quatre ans. Si la construction du premier navire est presque achevée (il devait être livré en octobre), celle du deuxième n'est qu'entamée. Son interruption signifierait une perte sèche pour STX et une perte d'emplois.
Sans compter que le navire Mistral déjà construit, conçu pour naviguer uniquement en eaux froides, resterait sur les bras de la France.
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