Le géant français de l'énergie et des transports Alstom pourrait passer sous pavillon américain. Selon l'agence de presse américaine Bloomberg, General Electric est sur le point de formuler une offre de 13 milliards d'euros pour racheter l'entreprise française.
Selon les informations du Figaro, les discussions porteraient exclusivement sur les activités liées à la branche énergie du groupe.
Un secteur qui représente plus de 70% du chiffre d'affaires d'Alstom. Avec deux départements, celui de la production et celui de la transmission et de la distribution d'énergie, ces activités représentent plus de 8.000 personnes en France et bien davantage dans le monde.
Alstom fournit des équipements pour des centrales nucléaires, des centrales hydroélectriques ou thermiques, des centrales à charbon, des éoliennes off-shore, des turbines à gaz, des chaudières mais est aussi présent dans le domaine du transport de l’énergie. Tant et si bien que le groupe français est le premier mondial en matière d'hydroélectricité. Un leadership qui ne reflète pas les difficultés que connaît le groupe à l'échelle européenne.
Les sites français d'Alstom sont de plus en plus impactés par la concurrence asiatique et américaine, notamment via les chaudières à gaz de General Electric. Creusée par les dettes, la trésorerie d'Alstom souffre également de la mauvaise conjoncture européenne. Autant d'éléments qui font de ce fleuron de l'industrie hexagonale une proie attractive pour General Electric.
L'hypothèse de ce rachat a été accueillie prudemment par les autorités françaises. Manuel Valls a indiqué qu'il ne commentait pas les "rumeurs" mais que "pour Alstom, comme pour tous les grands groupes français", il était "attentif aux emplois, aux technologies et au centre de décision".
L'opposition s'est montrée plus prolixe sur le dossier. L'ancien ministre de l'Industrie de Jean-Pierre Raffarin Patrick Devedjian (UMP), qui a piloté le sauvetage d'Alstom en 2004-2005 a fait part de son inquiétude à RTL. "Ce serait grave pour la filière industrielle française. On finira par ne plus avoir d'industrie en France et si on croit qu'on va rester une grande puissance économique sans industrie, on se trompe", a-t-il affirmé.
De leur côté, les salariés français du groupe n'ont pas l'intention de s'en laisser conter. Daniel Dreger, de la CGT Alstom, indique qu'ils ont "eu un choc" en apprenant la nouvelle. Mais il assure que "la CGT ne laissera pas passer ça". Car "si les Américains prennent la direction, ils feront ce qu'ils voudront avec. On est 20.000 salariés en France, il y aura des doublons", s'inquiète le cégétiste.
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