La crise aura au moins une vertu : pousser les responsables politiques à prendre au sérieux le problème de l'évasion fiscale. Tous les pays ne sont pas, bien sûr, logés à la même enseigne.
Mais tous souffrent de sérieux problèmes budgétaires. Ces pertes de recettes commencent à peser sur leur capacité d'action.
Les hommes politiques, pour réussir leur mandat et pour se faire réélire, ont besoin d'argent. Après avoir joué la carte des impôts, ils se penchent sur ce gisement exceptionnellement profond. Il faut savoir qu'aux États-Unis comme en Europe, se développe à la vitesse grand V "la banque de l'ombre".
C'est de la banque presque normale, sauf qu'elle fait tout pour échapper aux contraintes réglementaires. 75.000 milliards de dollars sont manipulés dans ce cadre. Pas rassurant, car les risque sont à la hauteur de ces dérives qui prospèrent dans les paradis fiscaux.
Selon une récente analyse de Tax Justice Network - un groupe spécialisé dans l'étude des paradis fiscaux -, les cinq plus grandes banques françaises possèdent 578 filiales dans ces paradis fiscaux. Ce déploiement de force est en augmentation de 51 établissements par rapport à 2012.
BNP-Paribas mène le train avec 170 enseignes recensées, devant la Société Générale qui, elle, a multiplié par trois en deux ans sa présence dans ces trous noirs de la finance. Elle en possède désormais 139, une petite encolure devant Crédit Agricole et ses 133 filiales. La BPCE et le Crédit Mutuel ferment la marche.
Les risque sont à la hauteur des dérives qui prospèrent dans les paradis fiscaux
Christian Menanteau
Attention, toutes ces filiales ne font des opérations illégales. Mais ce qu'il y a de surprenant, c'est qu'elles réalisent de 10 à 20% de leur chiffre d'affaires dans ces paradis judiciaires et fiscaux. Ce qui est énorme, compte tenu de la taille microscopique de la clientèle locale.
Ces paradis se trouvent à nos portes. Il y a d'abord le Luxembourg. Son ancien premier ministre, Jean-Claude Juncker - actuel président de la Commission européenne - devra s'en expliquer un jour ou l'autre. Il y a aussi les Pays-Bas, l'Irlande et la Suisse.
Au grand large, c'est Hong-Kong et Singapour qu'il faut regarder. Il y a aussi tous les post-it des Caraïbes, les véritables paradis de la finance de l'ombre. Caïman, que l'on traverse en vélo aussi vite qu'on envoie un SMS, abrite 40% des fonds spéculatifs de la planète. Les banques présentes là-bas ont dans leurs coffres plus de dépôts que la place financière de New York.
C'est un dossier planétaire qui va opposer micro-pays et grandes nations, lobbies financiers et responsables politiques, entreprises mondialisées et finances publiques exsangues. Tout pour que le dossier soit encore sur la table du prochain G20.
Le gouvernement prépare une cession de 30% de RTE, une filiale d''EDF. Gain prévu : 1.5 milliard d'euros.
13/20 à Philippe Varin. L'ancien dirigeant de PSA est chargé par le gouvernement de mettre un peu d'ordre et de calme chez Areva, le champion français du nucléaire, pas au mieux de sa forme.
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