Il faut d'abord bien voir d'où l'on sort. On quitte 2014 sans regrets. Les grosses machines de la zone euro - la France, l'Allemagne, l'Italie - ont été à la peine. L'activité n'a pas été relancée. Le chômage est resté à des niveaux record, tout comme les déséquilibres financiers.
Sur le terrain, l'activité industrielle a fait du sur-place, comme en Allemagne où elle a reculé, et comme en France où la désindustrialisation et les destructions d'emplois se sont poursuivis.
Le saut vers 2015 va se faire sur un trampoline dont les ressorts apparaissent bien minces. Pour rebondir, il nous faudra une conjonction d'éléments favorables, et surtout pas de crise en Grèce ou en Russie.
Tout indique qu'on ne repart pas vers une année de morosité. On ne peut pas bien sûr parler de retour d'un dynamisme flamboyant. Les économies européennes sont comme les grands navires : elles sont peu susceptibles de virages brutaux.
Mais il y a à l'horizon des motifs d'optimisme bien visibles et assez nombreux pour retrouver un peu de tonus.
Tout indique qu'on ne repart pas vers une nouvelle année de morosité
Christian Menanteau
Il y a d'abord ceux qui proviennent d'outre-Rhin. L'industrie, là-bas quitte le creux de la vague. Ses usines repartent de l'avant, à l'exemple de ses constructeurs automobiles.
Autre facteur favorable : Berlin devrait afficher un budget en équilibre pour 2014 (un an en avance sur son calendrier). Si cela se confirme, c'est un argument de poids pour convaincre nos voisins d'investir davantage, ce qui mécaniquement relancerait l'activité en zone euro.
Il y a ensuite les prix de l'énergie. On a bénéficié, ces derniers mois, d'un mini contre-choc pétrolier qui a redistribué du pouvoir d'achat aux ménages.
Si cela continue, ce sera un formidable coup de pouce pour l'ensemble de nos économies, pour les industriels comme pour les consommateurs qui vont retrouver des marges de manœuvre.
Ces espoirs concernent sans aucun doute la France. Ainsi, si le pétrole reste à son prix actuel, notre pays va réduire de 17 milliards sa facture énergétique. C'est considérable. Cela aura des répercussions fortes sur la santé des entreprises, mais aussi sur notre pouvoir d'achat.
Par ailleurs, si la promesse d'une pause dans le matraquage fiscal est tenue, on peut espérer une relance de la consommation. Les simulations nous promettent même une augmentation de nos dépenses supérieure à 1,2%.
Ce sera très bien venu après trois ans de stagnation. Cela va relancer les carnets de commandes de nos entreprises qui vont, par ailleurs, bénéficier de la montée en puissance du CICE et de la baisse des charges sociales.
Autant de petits moteurs qui rendent crédibles l'hypothèse d'une croissance de l'activité au moins de 1%, voire plus cette année.
- Affecté par la crise, le PMU est passé pour la première fois depuis quelques années sous la barre des 10 milliards d'enjeux. Pour se relancer, il étudie des implantations en Allemagne et au Brésil.
- Volkswagen va vendre plus de 10 millions de véhicules en 2014. C'est quatre ans d'avance sur son planning prévisionnel. La société allemandes a doublé ses ventes en dix ans.
10/20 pour la nostalgie. La dernière raffinerie de sucre de canne de métropole, installée à Marseille depuis 1857, va fermer. Son propriétaire allemand ne peut plus tenir les coûts de production.
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