Incontestablement, il y a un dynamisme naturel, une réactivité des structures propres aux États-Unis. Mais là, le bilan 2014 en termes de création d'emplois est suffisamment spectaculaire pour qu'on s'interroge sur ses raisons profondes. La première, c'est que le marché du travail a définitivement digéré le choc de la crise de 2008.
Le taux de chômage ne dépasse pas aujourd'hui 5,6% de la population active. Les entreprises d'outre-Atlantique ont, l'an dernier, généré un grand cru en termes d'emplois : 2,9 millions de postes créés. Un chiffre quasiment équivalent à celui de la période du boom de l'internet et des industries technologiques en 1999.
C'est aussi le résultat du retour de la croissance qui explique ces bons résultats. Mais il y a aussi un événement nouveau aux États-Unis qui est le vieillissement relatif de la population active. Ce phénomène, qui devrait se poursuivre, va mécaniquement continuer à faire baisser le taux de chômage en 2015.
On connait une évolution identique en France, avec le départ en retraite de la génération du baby-boom. Mais elle n'a, chez nous, aucun impact sur l'emploi. Tout simplement parce que nos entreprises, qui sont financièrement fragiles et avec des carnets de commandes très maigres, n'embauchent pas.
Le dynamisme de l'emploi est évidemment le facteur essentiel d'un retour de l'optimisme et de la confiance dans l'opinion publique, aux États-Unis comme ailleurs. C'est le socle qui va soutenir la consommation qui, elle-même, va entraîner l'investissement et, au final, le cercle vertueux d'une activité économique solide.
Il y a toutefois un bémol à cet enchaînement : les rémunérations. C'est la grande hypothèque américaine actuelle. Les entreprises outre-Atlantique ont parfois du mal à trouver les compétences dont elles besoin sans pour autant que cela se répercute sur les salaires.
Les Américains ont des moteurs difficiles à imiter. Ils ont une capacité inimitable à fabriquer de la croissance. L'activité à augmenté de 5% lors du dernier trimestre.
Ils ont une politique d'emplois à temps partiels très développé, dans un marché du travail très fluide. Enfin, ils ont taux de chômage officieux qui est relativement important. Autant d'ingrédients qu'il est difficile de répliquer, en tout cas à court terme en France.
Retour de forme pour l'automobile mondiale. Avec deux locomotive : l'Amérique et la Chine. Et quelques éclaircies en Europe.
08/20 à Ségolène Royal. La ministre de l'Environnement et des Transport vient de déclarer d'utilité le très contesté projet de ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges qui avait été mise de côté par la Commission d'analyse des grands projets ferroviaires et peu apprécié par la Cour des Comptes.
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