La Commission européenne a accordé un délai de deux ans à la France pour ramener son déficit public sous la barre des 3% de PIB, soit jusqu'en 2017. Alors que certains observateurs parle d'une véritable surveillance de l'Union européenne, Pierre Moscovici refuse ce terme. "Ce n'est pas la diplomatie qui m'interdit de le faire, c'est la vérité. Il ne s'agit absolument pas d'une surveillance. La France doit respecter des règles communes qui sont fixées dans le pacte de stabilité et de croissance", a expliqué le Commissaire européen.
J'ai toujours estimé que les sanctions étaient une erreur. L'Europe n'est pas fait pour punir
Pierre Moscovici
Ce nouveau délai est le troisième accordé à la France. "Ces règles n'ont pas été respectées dans le passé, et encore une fois, c'est un chemin qui est donné à la France, ce n'est pas une punition, une sanction. J'ai toujours estimé que les sanctions étaient toujours une erreur. L'Europe n'est pas fait pour punir, pour contraindre", a-t-il avancé. Pour l'ancien ministre de l'Économie, l'Union européenne doit inciter les pays à se réformer. Garder les déficits élevés c'est de l'endettement en plus et un avenir en moins pour les générations futures", a-t-il prévenu.
Je ne parle pas de sanction, je ne parle pas de surveillance, je parle d'incitations"
"Je ne parle pas de sanction, je ne parle pas de surveillance, je parle d'incitations" a clamé Pierre Moscovici avant d'ajouter, "Mais en même temps ces incitations sont pressantes d'une certaine façon, puisque nous avons des procédures, et la France n'est pas du tout en situation d'être sanctionnée, mais on lui dit de manière ferme en effet : 'Il faut les faire ces réformes, comme tous les pays d'Europe'".
Les réformes ? La loi Macron en France. "L'Assemblée nationale a dû s'engager à adopter la loi Macron. C'est une réforme structurelle car cela permet de modifier certains nombres de comportements, d'ouvrir à la concurrence et cela permet à l'économie française d'être plus souple et plus réactive. C'est un premier pas", a lancé Pierre Moscovici. Le but ? Atteindre les 3% de déficit. "Il faut commencer à faire une réduction du déficit dit structurelle de 0,5 point. C'est la règle minimale en Europe. Or d'après nos calculs, la France n'a pas prévu 0,5% mais 0,3%. Ce n'est pas dans les clous", a-t-il critiqué.
Je ne suis pas là pour tenir la main du gouvernement
Pierre Moscovici
L'ancien ministre des Finances refuse pourtant de "tenir la main au gouvernement". "Le 18 février, il y a eu l'amorce de ces réformes au Conseil des ministres. Maintenant, il faut les mettre sur le papier et les transformer en projet, en programme puis en projet de loi", a-t-il argumenté.
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