Deux ans après ce vote réellement historique, et neuf mois avant le prononcé définitif du divorce, les entreprises françaises ont déjà enregistré un manque à gagner de 4 milliards au Royaume-Uni. Ce pays, qui figurait dans le top 5 de nos exportations, n'est plus une destination à fort potentiel.
Les principales victimes de cette évolution sont portant des secteurs où le "made in France" a retrouvé du tonus ces dernières années : l'automobile, les matériels d'équipement, l'agroalimentaire et la pharmacie.
Le Royaume-Uni est pénalisé par le Brexit, beaucoup plus qu'on ne le soupçonne dans l'Hexagone. Londres est dans un épais brouillard économique et social. Et c'est cette morosité qui affecte nos exportations. D'abord parce que le pays a du mal à encaisser le choc.
Il n'est pas KO, mais sérieusement groggy : l'activité se contracte, la valeur de la livre recule, les finances publiques souffrent et les Britanniques consomment moins. Cela n'a rien d’abstrait : les ventes dans les magasins alimentaires - un signe qui ne trompe pas - chutent et le retour de l’inflation attaque le pouvoir d'achat.
Ce cycle dépressionnaire a des conséquences sur les entreprises locales dont le nombre de faillites est en hausse de 5%, et donc mécaniquement sur l'emploi.
Dernier symptôme : les géants de l'industrie, majoritairement étrangers (Honda, Nissan, Airbus, IBM ou Siemens), gèlent leurs investissements et mettent leurs projets en sourdine. Pour une économie, la pire des postures : celle qui consiste à ne plus mettre de pièces dans le juke-box. Et quand la musique s'arrête, c'est la fête à la grimace qui pointe.
Finalement, le Brexit c'est perdant-perdant. On en prend simplement toute la dimension aujourd'hui. Les ménages britanniques, aussi résilients soient-ils, sont d'ores et déjà pénalisés. On leur avait, par exemple, promis une rénovation de leur système de santé payé par le Brexit. La réalité c'est qu'il va manquer près de 20 milliards de transferts dans les caisses publiques.
Quant aux Européens continentaux, ils vont payer une facture agroalimentaire, industrielle et de services qui, au moins à court terme, va nous déstabiliser.
- Le prélèvement à la source est un risque à 2 milliards sur les recettes de l'État, selon la Cour des comptes.
- Plus de saucisses Jean Caby sur les barbecues d'été : cette charcuterie industrielle centenaire est en liquidation, 232 salariés perdent leur emploi.
13/20 à Bernard Gérard. Le maire de Marcq-en-Barœul (40.000 habitants) a mis en place des stations d'entraide pour petits trajets - ce fameux dernier kilomètre mal desservi par les transports en commun. C'est malin, économique et convivial.
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