Drame à Allauch dans les Bouches-du-Rhône. L'histoire de Danielle 63 ans, à bout de force, épuisée tant physiquement que psychologiquement, elle a dans la nuit de samedi 2 à dimanche 3 juin tué sa belle mère, une femme de 85 ans, grabataire et grièvement blessé son propre mari malade. Cela faisait 4 ans qu'elle en avait la charge.
Un geste fou. Drame chez les aidants, titre ce matin La Provence. Car devant les enquêteurs, Danielle évoque l'enfer, son enfer au quotidien pour expliquer son geste. Éprouvée, épuisée, lessivée, en burn out diront même ses proches aux policiers.
Tout commence en 2014, lorsque l’état de santé de son mari flanche (alcool, troubles psychiatriques, il est d'ailleurs hospitalisé à plusieurs reprises). Le beau-père décède, la belle-mère s'installe avec le couple. "C'est du Zola cette histoire, dit une source proche de l’enquête. Au delà des faits criminels, ce que raconte cette femme est très émouvant, elle aurait pu partir, ou même les placer puisque le fils et sa mère ont des retraites décentes, mais elle n'a pas voulu les abandonner".
Cette affaire, écrit Philippe Schmit dans son édito, est une illustration dramatique (et en aucun cas excusable) du calvaire des aidants. On entend déjà, poursuit-il, les donneurs de leçons jouer les vierges effarouchées, sur l'air du "les parents c'est sacré, on doit s'en occuper". Mais qui est formé pour assumer 24h sur 24 un papa malade d’Alzheimer, une maman paralysée par un AVC ? Personne sinon des professionnels. Or, rappelle-t-il, la France en manque et le pire est sans doute à venir.
En 2045, les plus de 75 ans représenteront 15% de la population contre 9% aujourd'hui. Ça va mal finir, conclut le journaliste. Avant d'ajouter qu'aujourd'hui, 1 aidant sur 6 meurt avant le parent qu'il soutient. C'est énorme. Alors c'est justement pour soulager ces aidants, les malades aussi bien sûr, qu'un village Alzheimer va bientôt voir le jour. Le tout premier en Europe.
Premier coup de pioche aujourd'hui à Dax, dans les Landes. C'est ce que nous dit ce lundi 4 juin La Dépêche du Midi. L'idée de cette structure qui pourra accueillir 120 malades, c'est d'abord de les sortir de l'isolement, d'encourager ce qu'il leur reste d'autonomie plutôt que de gérer la dépendance. Résultat : pas de clôture visible, chacun pourra aller et venir dans un espace sécurisé de 7 hectares, sous l’œil tout de même d'une centaine de soignants, mais pas des hommes et des femmes en blouses blanches. Ils devront, explique Francis Lacoste dans Le Figaro, jouer le jeu social, gérer les différents commerces.
Au cœur de ce village, divisé en 4 quartiers, on trouve en effet une place (comme dans tous les villages) avec tous les services : brasserie, salon de beauté et de coiffure, supérette mais aussi bibliothèque. Le tout en plein centre-ville de Dax, pour ne pas couper les patients du réel, de la vie. Car l'idée de ce village Alzheimer c'est aussi de faire avancer la recherche, de mesurer l'impact de ces nouveaux modes de prise en charge (moins de médicament mais une qualité de vie meilleure).
De jeunes chercheurs cohabiteront ainsi aux cotés des résidents. Ouverture prévue fin 2019. Quant au coût pour les familles, il faudra compter 60 euros par jour, soit à peu près l'équivalent d'un Ehpad traditionnel.
La prise en charge des personnes âgées, un défi aussi au Japon. Le pays vieillit à une vitesse record. En 2035, les plus de 75 ans représenteront même 20% de la population. C'est ce que nous dit Le Monde. Résultat : il faut s’adapter. Sur les routes d'abord. Alors que le nombre d'accidents dus à des seniors de plus de 75 ans a doublé l'an dernier, le gouvernement a décidé de durcir la législation.
Désormais passé cet âge, tous les automobilistes doivent se plier à un examen de renouvellement du permis de conduire, tous les 3 ans. Ceux qui n'ont pas satisfait aux épreuves (vue, réflexes, maîtrise du véhicule), doivent passer un examen médical, leur permis peut être révoqué. Les autorités incitent également les conducteurs les plus âgés à renoncer volontairement à leur permis.
Dans un pays, écrit le journal Le Monde, où le civisme est de mise, au cours des 5 dernières années, plus de 400.000 personnes ont obtempéré. Conséquence aussi sur le marché du travail. Au Japon, l'âge de la retraite est de 60 ans mais il faut attendre 65 ans pour toucher sa pension à taux plein.
Le plupart continue donc de travailler dans l'intervalle, d'autant qu'avec une natalité en forte baisse, les entreprises japonaises ont parfois du mal à trouver de la main d'oeuvre, certains demandent même à ce qu'on recule l'age de la retraite pour faire face à 75 ans.
Le Japon qui a pour habitude d'abriter les doyens de l'humanité, ça n'est pas le cas actuellement. La doyenne de l'humanité est une tchétchène, Koku Istambulova c'est son nom. Elle a fêté vendredi ses 129 ans, nous signale ce matin la chaîne américaine ABC Houston. 129 ans, autant que la tour Eiffel. Son secret, certainement pas le bonheur. Il y a quelques semaines elle confiait n'avoir jamais été heureuse un seul jour dans sa vie sa longévité concluait elle est une punition.
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