Comme on se retrouve ! Quatre ans après la finale de la Coupe du monde 2010, qui avait vu l'Espagne dominer les Pays-Bas (1-0 a.p.), les deux nations vont à nouveau s'affronter à l'occasion de cette vingtième édition. Le Chili et surtout l'Australie risquent de se sentir bien seuls.
Les tauliers de la Roja de 2010 étaient Xavi (34 ans), Iniesta (30 ans), Casillas (33 ans) ou encore Villa (32 ans). Une génération qui semble s'essouffler. Parfois en difficultés dans son groupe de qualification (l'Espagne a concédé le match nul contre la Finlande et la France à domicile), les hommes de Vicente Del Bosque ne dégagent pas la même sérénité qu'il y'a 4 ans.
"La sélection a pris quelques années de plus,
le regard des joueurs n'est plus le même, il y a des joueurs clés qui
commencent à décliner", a expliqué à l'AFP Alfredo Relaño, directeur du
quotidien sportif As.
Méfiance cependant : le football espagnol n'est pas en crise, comme en atteste une finale de Ligue des champions 100% ibérique. Des jeunes joueurs comme Jordi Alba et Busquets arrivent à maturité, Sergio Ramos a pris de l'envergure et des nouveaux (Koke, Azpilicueta) pointent le bout de leur nez.
Le cas des Néerlandais est bien différent. Les hommes de Luis Van Gaal ont littéralement survolé un groupe où figuraient notamment la Turquie et la Roumanie. Exit les Mathijsen, Van Bronckhorst et Van Bommel. Si Luis Van Gaal s'appuie encore sur des "anciens" comme Van Persie ou Sneijder, le groupe s'est considérablement rajeuni.
Une première liste de 30 joueurs contient des hommes très jeunes (dont certains sont probablement sûrs d'aller au Brésil). Jean Paul Boëtius (20 ans), Memphis Depay (20 ans), Daley Blind (24 ans) ou encore Bruno Martins Indi (22 ans), pour ne citer qu'eux, symbolisent la nouvelle génération dorée qui frappe à la porte.
La question est de savoir si ces jeunes ne seront pas encore trop tendres face à l'expérience des Espagnols, ou si leur fougue, associée aux éclats de génie des Van Persie, Huntelaar et autres Sneijder, fera la différence. C'est en tout cas une belle opposition que ce groupe B va nous offrir, dès le premier tour.
Les chances des "petits" du groupe face à de tels cadors sont évidemment très limitées. Pourtant, il existe quelques espoirs pour le Chili, qui a déjà surpris son monde en 2010, en sortant de son groupe à égalité de points avec l'Espagne.
Tout d'abord, les hommes de Jorge Sampaoli disputent ce Mondial sur leur continent, ce qui constitue un avantage non négligeable. De plus, les Chiliens peuvent s'appuyer sur des joueurs de grande qualité comme Arturo Vidal (Juventus), Mauricio Isla (Juventus), Eduardo Vargas (Valence) et bien évidemment Alexis Sanchez (FC Barcelone), joueur phare de l'équipe.
L'affaire s'annonce en revanche autrement plus corsée pour l'Australie. Terrassée 6-0 contre le Brésil puis la France, avec un parcours en éliminatoires pas folichon (deuxièmes de leur groupe avec des défaites à Oman et en Jordanie) et très peu de certitudes, les Socceroos pourraient vivre une compétition bien difficile. Mais leur entraîneur Ange Postecoglou a dit : " Les Australiens ont tendance à s'unir dans l'adversité". Dans ce cas...
Les hostilités de ce groupe B seront lancées le 13 juin à 21 heures (heure française). Avec, déjà, le fameux Espagne-Pays-Bas.
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