Joyce Jonathan, c'est l'histoire d'une jolie fille pleine de talent qui rencontre le succès sur Internet. Sa carrière débute très tôt lorsqu'elle rencontre Michael Goldman à 17 ans. Très vite, tout s'enchaîne : en 2010, son premier album Sur mes gardes devient disque d'or puis de platine. Cinq ans plus tard, est sort son 3ème album Une place pour moi . Une magnifique surprise : de jolies mélodies, une production élégante et un univers qui n'est pas sans rappeler celui de la grande variété française des années 1960, de Jean-Jacques Goldman à Michel Berger en passant par Michel Delpech. Malgré la douceur des mélodies, Une place pour moi a le tranchant d'un scalpel. Avec une précision quasi chirurgicale, Joyce Jonathan s'y livre à une dissection des sentiments les plus complexes , comme un "journal des sentiments", glaçant et dur. Une histoire d'amour et une leçon de vie. Sans effusion mais avec une grande justesse, elle aborde dans son titre Une place pour moi une réalité très peu abordée : les relations trophées et la manipulation au sein du couple . "C'est exactement cela dont je parle, le fait d'avoir le sentiment d'être le trophée de quelqu'un, d'être aimé pas simplement pour ce que l'on est mais pour ce que l'on représente. Tant de gens arrivent à nous faire croire qu'on n'est pas au niveau, cela nous ôte tellement de confiance", explique Joyce Jonathan. "C'est existentiel de pouvoir trouver sa place. Et auprès de quelqu'un, c'est encore plus dur". "C'est existentiel de trouver sa place. Et auprès de l'autre, c'est encore plus dur, donc encore plus existentiel." -- Joyce Jonathan. Les textes, écrits dans "un état d'esprit extrême". Au-delà d'une histoire d'amour, Une place pour moi raconte en fait une histoire égoïste , "celle qui raconte la difficulté de se trouver soi-même à travers l'autre", explique Joyce Jonathan. "J'ai l'impression qu'à travers les histoires d'amour, j'ai appris à me connaître et du coup à connaître les sentiments de fierté, d'humiliation, de non respect, toutes ces choses que l'on apprend au contact de l'autre". Pour l'écriture de son single Le bonheur , c'est avant tout des sentiments positifs qui animaient Joyce Jonathan. "Je l'ai composée un matin chez moi, très tôt. J'étais dans un état d'esprit très positif, ce moment où quelque chose explose en moi. Le bonheur m'est venu comme ça, du fait de profiter de l'instant présent, sans penser à ce qui nous entoure, à ce qui se passera demain : c'est un état de sérénité assez rare", explique-t-elle. Pour le titre Je tiens les rênes , Joyce Jonathan a collaboré avec un autre auteur. Pour la plupart de ses titres cependant, elle est seule maître à bord . "Quand je suis seule pour écrire une chanson, j'écris la musique et les paroles en même temps. C'est comme une histoire que je raconterais à quelqu'un, sauf que je chante en même temps", confie-t-elle. Mélodie et paroles comme un duo inséparable, donc, à une exception près sur cet album : le titre L'amour, l'amour, l'amour. Un véritable ovni dans lequel la jeune femme scande les paroles du couplet au lieu de les chanter. "C'est un texte dont je ne me voyais pas chanter les couplets. Généralement, j'ai une mélodie évidente qui me vient, et là, je n'avais pas envie de les dire autrement", explique-t-elle. L'album de Joyce Jonathan Une place pour moi sort le 6 février 2016.