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"Harry Potter" : J.K. Rowling, une discrète mondialement connue

PORTRAIT - Ce mercredi 12 septembre sort au cinéma la version haute définition de "Harry Potter à l'École des sorciers". Retour sur le parcours de l'auteure de la saga, J.K. Rowling.

J.K. Rowling lors des Bafta en 2017

Crédit : Nils Jorgensen/REX/Shutterstock

Elle a écrit sur des tables de café, à une époque où elle devait choisir entre acheter à manger et changer son ruban de machine à écrire. Aujourd'hui, Harry Potter, c'est 500 millions d'exemplaires écoulés dans 80 langues, huit films qui ont rapporté plus de 6 milliards d'euros, et deux pièces de théâtre. Sans surprise, avec une fortune estimée à 700 millions d'euros, J.K.Rowling est la romancière la plus riche du monde.

Plus riche que la reine d'Angleterre, qui l'a décorée pour services rendus à la littérature. Mais la star des rayons jeunesse n'a pas oublié ses débuts difficiles, alors elle met son succès au service des bonnes causes. Quand elle s'autorise une petite folie, des boucles d'oreilles en diamant, elle verse la somme équivalente à une fondation. Elle est clairement engagée à gauche. D'ailleurs Harry Potter, c'est une ode à la tolérance.

Une histoire qui vient de loin : d'une maison près d'un cimetière, où la petite Joanne jouait à la sorcière avec ses voisins, les Potter. Elle attrape le virus de l'écriture en attrapant celui de la rougeole. Son père, pour l'occuper, lui lit de longues histoires. À 6 ans, son premier livre parle des mésaventures d'un lapin qui a la rougeole. Harry Potter naît bien des années plus tard, dans un train qui affiche 4 heures de retard.

De l'anonymat au succès planétaire

La saga va grandir dans l'adversité : J.K. Rowling écrit en pleine dépression, après la mort de sa mère et un divorce pour violences conjugales. Elle est seule avec sa fille, elle vit des aides sociales. Son manuscrit est refusé par 12 éditeurs. Mais jamais elle ne lâche. Fidèle à elle-même, elle ira au bout des sept volumes imaginés au départ. Bref, un vrai conte de fées.

Qui tourne vite au cauchemar. J.K. Rowling est une timide. Et voilà que le succès des débuts tourne à l'émeute dans les librairies. Elle est pourchassée par les paparazzis, ses poubelles sont fouillées, son courrier volé. Elle trouve même des demandes d'interviews dans le cartable de sa fille.

Alors, elle prend peur, elle s'isole, replonge en dépression. Et s'entoure d'une armada de conseillers juridiques, pour se protéger et cadenasser son oeuvre. À l'époque, le moindre de ses écrits est mis sous clé ou broyé. Aujourd'hui, ses romans policiers provoquent moins d'hystérie. Mais ses idées, elle n'en parle à personne, sauf à son mari, qui parait-il, ne l'écoute qu'à moitié et oublie tout ce qu'elle lui dit. De ce point de vue au moins, c'est une femme comme les autres.

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