Finalement, Luc Besson tournera son prochain film Valerian en France. Le producteur-réalisateur s'était inquiété en août dernier de devoir délocaliser le tournage en Hongrie s'il n'avait pas la possibilité de bénéficier de crédit d'impôt en France. Il avait dénoncé un "trou juridique", défavorable aux films français en langue étrangère.
Mais après une intervention de la ministre de la Culture Fleur Pellerin, permettant la généralisation du taux de 30% du crédit d'impôt pour le cinéma, cette superproduction bénéficie désormais de ce système. "C'est une bonne nouvelle. J'avais pas forcément envie d'aller en Hongrie", s'est réjoui Luc Besson. "D'un seul coup tous les films qui se délocalisaient n'auront plus aucune raison de se délocaliser et vont retourner en France en faisant travailler des techniciens français et des comédiens français. Pour le cinéma français dans son ensemble, c'est génial".
La mort du cinéma français n'aurait pas attendu la fin du quinquennat
Luc Besson
Le cinéaste rappelle que le problème existait depuis longtemps et qu'elle obligeait les productions à snober la France. Depuis les six premiers mois de l'année, 39 films français sont tournés à l'étranger. Par exemple, Luc Besson explique que "quand un film français se tourne en Belgique, non seulement l'État ne touche pas l'argent dépensée en France, les techniciens n'ont pas le travail promis puisque le seul travail se délocalise en Belgique et en plus pendant ce temps on paye du chômage aux techniciens qui n'ont pas ce travail. Un film qui se délocalise, c'est une ardoise pour la France".
Pour Valerian, c'est 170 millions d'euros de budget. "Le film sort en juillet 2017, des gens vont travailler non-stop. Ça va démarrer par les techniciens mais après il y a des comédiens, des figurants puis on passe au son, au mixage, à étalonnage. Donc en permanence il y a plusieurs centaine de personnes qui vont travailler sur ce film pendant deux ans".
"C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, le cas Valerian. Ça fait quelques années que l'ensemble du métier se plaint de cette situation. Les crédits d’impôt sont très puissants tout autour de nous. Ce q