La présidente du Musée Picasso a-t-elle été victime d'un règlement de comptes politique ? La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a annoncé mardi 13 mai, avoir mis fin au mandat d'Anne Baldassari. Initialement, sa mission devait toucher à sa fin, en juillet 2015.
Elle sera remplacée par Jérôme Bouët, inspecteur général des affaires culturelles. Il assurera l'intérim en attendant la nomination d'un nouveau président. "Je ne suis pas vraiment surprise par la décision d'Aurélie Filippetti. J'ai été poussée à la démission à plusieurs reprises mais je suis quelqu'un d'entêté, de résistant. Ce processus d'éviction avait commencé dès novembre dernier. La dernière période était particulièrement difficile", explique Anne Baldassari.
Elle estime être toujours présidente du Musée Picasso. "J'attends la décision du président de la République. C'est lui qui a l'autorité de me démettre de mes fonctions", souligne-t-elle.
Selon Anne Baldassarie, tout ceci a "été organisé et comme je suis quelqu'un de particulièrement incontournable dans mes fonctions, on a utilisé l'artillerie lourde".
Un rapport a été publié montrant les mauvaises conditions de travail des employés du musée. "Évidemment, c'est faux", répond Anne Baldassari. "C'est une fabrication et cela fait partie du scénario qui est assez créatif. Tout a été absolument organisé", ajoute-t-elle.
Sans forcément parler d'une complicité entre le ministère de la Culture et les médias qui ont révélé les résultats du rapport, Anne Baldassari préfère employer le terme de "douce connivence".