Des injections mensuelles d'antirétroviraux contre le virus responsable du sida ont totalement protégé des singes de l'infection, pendant plusieurs semaines, selon deux études américaines présentées mardi 5 mars. Les recherches ont été menées par deux équipes différentes de virologues. Leurs travaux pourraient ouvrir la voie à une prévention de la maladie chez des humains.
Des essais cliniques menés depuis ces dernières années ont montré que des personnes prenant quotidiennement de petites doses d'antirétroviraux peuvent réduire de plus de 90% le risque d'être infectée par un partenaire sexuel séropositif, une approche appelée prophylaxie avant exposition, selon les auteurs de ces recherches présentées à la Conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) réunie à Boston aux États-Unis. Mais certains de ces essais cliniques ont eu un taux de succès nettement moindre du fait qu'un grand nombre de participants ne prenaient pas leur antirétroviraux quotidiennement. Ainsi une injection mensuelle voire trimestrielle pourrait résoudre ce problème.
Dans une des deux
études menées par les Centres fédéraux américains de contrôle et de
prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention) les
chercheurs ont donné une injection mensuelle d'un antirétroviral
expérimental à effet prolongé, rappelé GSK744, à six macaques femelles. Puis
deux fois par semaine, ils ont introduit dans leur vagin un liquide
contenant un virus humano-simien de l'immunodéficience pour simuler des
rapports sexuels avec un mâle infecté. Aucune des femelles
traitées avec l'anti-rétroviral GSK744 sont devenues séropositives
tandis que les six du groupe témoin traitées avec un placebo ont toutes
étaient infectées rapidement.
L'autre groupe de chercheurs au Centre de recherche sur le sida Aaron Diamond à l'Université Rockefeller a fait une expérience similaire avec seize macaques utilisant le même antirétroviral GSK744. Mais ils ont infecté l'anus de ces singes avec un virus humano-simien pour simuler des relations sexuelles anales. Les résultats ont été similaires. Aucun des singes qui ont eu un injection de l'antirétroviral n'a été infecté tandis que ceux traités avec un placebo ont tous été infectés.
Un premier essai clinique avec 175 personnes devrait commencer plus tard cette année aux États-Unis, au Brésil, en Afrique du Sud et au Malawi avec ce même antirétroviral, qui a déjà été approuvé par la Food and Drug Administration, l'Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques.
Le GSK744 a été développé par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline.
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